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Liban

Conférence de l’Escwa : le principal défi du printemps arabe est d’empêcher tout retour des régimes totalitaires


En marge de la visite à Beyrouth du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, qui intervient dans une conjoncture historique, pour le moins qu’on puisse dire, l’Escwa (commission socio-économique des Nations unies pour l’Asie de l’Ouest), dont le siège est à Beyrouth, a organisé un séminaire, tout aussi vital, qui s’étalera sur deux jours et qui a pour thème, d’une brûlante actualité, « Réformes et transitions démocratiques ».
L’ouverture des travaux a eu lieu hier à l’hotel Phoenicia InterContinental, en présence de nombreuses personnalités, locales, régionales et internationales de premier plan, dont notamment Ban Ki-moon, le Premier ministre Nagib Mikati – ovationné à son arrivée – le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, l’ancien secrétaire général de la Ligue arabe et candidat à la présidence égyptienne, Amr Moussa, la secrétaire exécutive de l’Escwa Rima Khalaf, ainsi que plusieurs anciens et actuels dirigeants d’État ayant connu une transition démocratique comme l’ex-présidente du Chili, Michelle Bachelet, L’ex-président de la Sierra Leone, Ahmad Tejan Kabbah, qui devrait expliquer comment son pays a réussi à intégrer les ex-combattants de la guerre civile (1991-2002) dans l’armée et la société, l’ex-président mauritanien Ali Ould Mohammad Vall, qui a mené un coup d’État militaire en 2008 puis a quitté le pouvoir après des élections démocratiques un an plus tard. L’importance de ce dernier cas a été mise en évidence par la conseillère régionale de l’Escwa, Maha Yahya, qui a relevé qu’il s’agit là d’un « exemple rare de militaires parvenus au pouvoir ».
Dans un communiqué de presse, le bureau de l’Escwa a évoqué le contexte du printemps arabe, soulignant sur ce plan que « là où des soulèvements populaires ont réussi à renverser des autocrates, les gens découvrent qu’il ne s’agit que d’un premier pas, et que la route vers la démocratie est longue et semée d’embûches ». C’est devenu à cet égard une lapalissade de relever que le printemps arabe a littéralement changé la face de la région. Dans son allocution, Mme Khalaf s’est dit optimiste quant à la transition, tout en soulignant qu’elle comprend parfaitement la position des pessimistes pour qui « la pauvreté et les violences prévalent toujours ». Elle a en outre souligné que la période que vivent les pays arabes dans le contexte présent est « une ère de doute, d’autant que la transition est un processus de longue haleine ». « Il faudrait maintenant maintenir la solidarité entre les peuples arabes, et le principal défi du printemps arabe est d’empêcher tout retour des régimes totalitaires », a déclaré Mme Khalaf, précisant que « ces choix et défis seront au cœur de la conférence » entamée hier.
Une autre thématique sera en outre abordée : l’importance d’une vie décente, dans un climat de paix et de sécurité pour les peuples qui se sont soulevés. Un défi qui apparaît aujourd’hui prioritaire et vital après plus de cinq décennies de léthargie au niveau de la vie politique et publique dans la région.
En marge de la visite à Beyrouth du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, qui intervient dans une conjoncture historique, pour le moins qu’on puisse dire, l’Escwa (commission socio-économique des Nations unies pour l’Asie de l’Ouest), dont le siège est à Beyrouth, a organisé un séminaire, tout aussi vital, qui s’étalera sur deux jours et qui a pour thème, d’une...
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