En fait, nul ne peut nier que si l’on veut réellement laïciser les esprits et amener les citoyens à prendre de véritables positions politiques qui ne soient pas influencées par le facteur confessionnel, le peuple libanais aurait besoin de six ans d’apprentissage et de formation continue à l’échelle de la nation tout entière. Cela nous amènerait à attendre les élections de 2019 pour atteindre ce stade idéal de démocratisation.
Entre-temps, pourquoi ne pas commencer par éduquer le citoyen à penser et à agir « libanais » plutôt que « chrétien », « sunnite », « chiite » ou « druze » ?
La meilleure approche pour atteindre un tel but serait d’associer ce citoyen à l’élaboration d’un plan quinquennal de développement social et économique, dont l’objectif serait d’assurer, en fin de parcours, une existence digne et un avenir prospère à quatre million et demi de Libanais.
Un tel ouvrage est susceptible d’être achevé en six mois à condition que les autorités soient convaincues de son importance et qu’elles encouragent activement tous les citoyens qui le désirent à y prendre part.
Ce plan serait destiné à pourvoir l’État et les citoyens d’une vision globale des besoins réels de la nation, des objectifs à atteindre ainsi que des initiatives que tous deux seraient amenés à prendre pour les réaliser.
Au bout de cette période, électeurs et candidats devraient être mieux conditionnés pour répondre présent, sans parti pris et sans préjugés confessionnels, au rendez-vous de 2013. Les modalités du système électoral revêtiraient alors une importance moindre.
Qu’attendons-nous pour agir ?
George SABAT
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