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Dernières Infos - Arménie

Nouvelles interpellations de manifestants opposés au transfert de terres à l'Azerbaïdjan

Les forces de l'ordre arméniennes arrêtent un manifestant qui a tenté de bloquer une rue lors d'une manifestation contre le transfert de terres à l'Azerbaïdjan voisin, à Erevan, le 14 mai 2024. AFP / KAREN MINASYAN

La police arménienne a interpellé, mardi matin, des dizaines de manifestants qui, comme la veille, tentaient de bloquer des axes de la capitale Erevan pour dénoncer la cession de terres à l'Azerbaïdjan voisin et rival, dans le cadre de pourparlers de paix.

Selon un bilan actualisé de la police, 63 personnes ont été interpellées. La veille, quelque 150 protestataires avaient été placés en détention pendant quelques heures pour le même motif, avant d'être relâchés.

Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, en quête d'un accord de paix pour apaiser enfin des décennies de différends territoriaux et de conflits armés avec Bakou, a approuvé la restitution de villages frontaliers saisis dans les années 1990. Depuis avril, les deux pays ont aussi entrepris de délimiter leur frontière.

Mais cette décision, perçue par certains comme une concession inacceptable, a entraîné des semaines de manifestations dans la région concernée de Tavouch puis une marche vers Erevan, qui a culminé avec une manifestation de dizaines de milliers de personnes le 9 mai. Depuis, d'autres rassemblements ont eu lieu.

Le meneur du mouvement, baptisé « Tavouch au nom de la patrie », est l'archevêque chrétien arménien de cette région, Bagrat Galstanian, 52 ans, qui réclame le départ du Premier ministre et a émergé comme la principale figure de la contestation.

Outre les appels à manifester, le responsable ecclésiastique a essayé de réunir suffisamment de voix de députés au Parlement arménien pour destituer le chef du gouvernement.

Mais ce chemin est ardu, le Premier ministre, arrivé au pouvoir en 2018 à l'issue d'une révolution pacifique, dispose d'une très large majorité parlementaire.

L'archevêque ne peut en outre être candidat à la primature du fait de sa double nationalité arménienne et canadienne.

L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont déjà affrontés dans deux guerres pour le contrôle d'une région azerbaïdjanaise, le Haut-Karabakh. La première dans les années 1990, remportée par l'Arménie, avait fait plus de 30.000 morts, et la deuxième en 2020, gagnée par l'Azerbaïdjan, a fait plus de 6.000 morts.

Puis en septembre 2023, Bakou a déclenché une offensive éclair qui a contraint les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh à capituler en quelques jours.

Dans la foulée, des négociations bilatérales se sont accélérées sans pour autant aboutir à un accord de paix global entre les deux pays.

La police arménienne a interpellé, mardi matin, des dizaines de manifestants qui, comme la veille, tentaient de bloquer des axes de la capitale Erevan pour dénoncer la cession de terres à l'Azerbaïdjan voisin et rival, dans le cadre de pourparlers de paix.Selon un bilan actualisé de la police, 63 personnes ont été interpellées. La veille, quelque 150 protestataires avaient été placés en détention pendant quelques heures pour le même motif, avant d'être relâchés.Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, en quête d'un accord de paix pour apaiser enfin des décennies de différends territoriaux et de conflits armés avec Bakou, a approuvé la restitution de villages frontaliers saisis dans les années 1990. Depuis avril, les deux pays ont aussi entrepris de délimiter leur frontière.Mais cette...