Comme les graines qu’on sème

Money Ball
de Bennett Miller,

Avec Brad Pitt, Philip Seymour Hoffman et Jonah Hill.


C’est l’histoire vraie de Billy Beane, un ancien joueur de base-ball prometteur qui, à défaut d’avoir réussi sur le terrain, décida de tenter sa chance en dirigeant une équipe, mais différemment de ce qui a été fait auparavant. Alors que la saison 2002 commence à se profiler, Billy Beane, le manager général des Oakland Athletics, est confronté à une situation difficile : sa petite équipe a encore perdu ses meilleurs joueurs, attirés par les grands clubs et leurs gros salaires. Bien décidé à gagner malgré tout, il va s’appuyer sur des théories statistiques et engager Peter Brand, un économiste amateur de chiffres, issu de Yale. Ensemble, contre tous les principes, ils vont remettre en question la valeur de chaque joueur sur la base de ces statistiques et réunir une brochette d’oubliés par l’establishment du base-ball. Tous ces joueurs ont en commun des capacités sous-évaluées. Avec leurs méthodes, Beane et Brand s’attirent les moqueries et l’hostilité de la vieille garde, des médias et des fans, jusqu’à ce que les premiers résultats tombent. Sans le savoir, Beane est en train de révolutionner toute la pratique d’un des sports les plus populaires du monde.
Ne pas s’y méprendre. Ceci n’est pas un film sur le base-ball comme on en a vu auparavant, mais le portrait d’un homme qui se bat contre des principes bien assis et une machine si bien rouée qu’elle est censée marcher toute seule. C’est Aaron Sorkin, aux commandes du scénario, aidé par Steven Zaillian, qui donne la force aux dialogues, ainsi que le fabuleux Brad Pitt, cet acteur qui rappelle parfois le grand Robert Redford tout en rigueur et minimalisme (qui a dit que les beaux gosses n’étaient pas de bons acteurs?). Enfin, tous les acteurs qui pivotent autour de lui, comme Jonah Hill (étonnant), Philipp Seymour Hoffman (rien à dire sur cet acteur d’une constance épatante), finissent par reproduire le portrait d’hommes dans un milieu d’hommes.

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La guerre
est déclarée,
de Valérie Donzelli

Avec Valérie Donzelli
et Jérémie Elkaïm.

Avec un titre pareil, on devine très vite que le film peut aller loin. Très loin même, si le réalisateur a du tonus. Or du tonus, Valérie Donzelli en a. Passant de la simple comédie romantique – où deux personnages, Roméo et Juliette (des personnages lambda), s’aiment et ont un enfant du nom d’Adam (comme si cela peut arriver à n’importe qui) – au drame le plus absolu (découverte d’une tumeur au cerveau de l’enfant) avec autant de droiture, de justesse, sans jamais plier et sans que le rythme ne retombe une seconde, Valérie Donzelli raconte son histoire avec son coscénariste Elkaïm, sans aucun désir de vouloir apitoyer les spectateurs ou quoique ce soit.
Avec un rythme effréné, une caméra très bien maîtrisée et surtout appuyée par des personnages secondaires épatants, la réalisatrice, elle-même actrice, nous emporte dans ce tourbillon de la vie (à la manière de Truffaut) sans perdre haleine. Et même si le sujet est dur et peut sembler insupportable, on sort du film comme si on avait pris un bon bol d’air frais. Présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, ce petit bijou de film entre actuellement dans la course des oscars pour le meilleur film étranger. On souhaiterait bien que le couple gagne la statuette.

MÉTROPOLIS EMPIRE SOFIL

Happy Feet 2,
de George Miller

Avec les voix originales de Elijah Wood, Robin Williams, Brad Pitt et Matt Damon.

Mumble, le roi des claquettes, est bien ennuyé quand il découvre que son fils Erik n’arrive pas à danser. Il va même s’enfuir de la cité des Empereurs pour rejoindre Sven Puissant, pingouin capable de voler ! Mumble comprend qu’il ne peut nullement rivaliser avec ce personnage charismatique qu’Erik tente d’imiter... 
Mais la situation va se renverser quand le monde des glaciers est secoué par des forces telluriques. Erik prend alors conscience que son père est courageux lorsqu’il mobilise le peuple des pingouins et d’autres créatures fabuleuses, du minuscule Krill au gigantesque éléphant de mer, Elephant Seals, pour rétablir l’ordre. En 2006, Happy Feet a non seulement séduit le monde entier, mais leur a donné envie de faire des claquettes et de chanter. Le film a remporté de nombreux prix, dont l’oscar du meilleur film d’animation. Il a également suscité des initiatives en matière d’écologie et de préservation de la faune. Ce film met en valeur des thématiques écologistes et insiste notamment sur les changements climatiques qui touchent la planète et la faune.

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