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Liban - Livre

Le Liban dans les Mémoires de Condoleezza Rice : impressions incisives

Une rencontre chaleureuse avec Walid Joumblatt.

Depuis hier en librairie, le nouveau livre de Condoleezza Rice intitulé No Higher Honor (L’Honneur suprême : Mémoire de mes années à Washington) relate ses années vécues en tant que secrétaire d’État dans l’administration de George W. Bush. Ou huit ans à l’un des plus hauts postes de l’État, au cours desquels elle a sillonné le monde, menant des négociations, quelquefois avec les plus récalcitrants des interlocuteurs, élaborant des accords sur des sujets qui divisent.
Dans cet ouvrage de 734 pages, elle évoque ses contacts avec les dirigeants libanais, décrivant débord le Liban comme un beau pays, « avec un climat alpin au nord et méditerranéen le long de la côte. Et en ce février 2006, Beyrouth semblait étincelante, peut-être à cause d’un sens du possible ». À savoir, du fait de la révolution du Cèdre. Puis il y a sa visite chez Fouad Siniora, « au départ, un Premier ministre accidentel, honnête mais pas un économiste inspiré ». Elle se méfie de son gouvernement comprenant des prosyriens et des membres du Hezbollah. Et elle poursuit : « Avec le temps, on n’a pu qu’admirer sa compétence et sa ténacité. » Cette même année, elle n’avait pas rendu visite au président de la République, Émile Lahoud – « qui n’était pas un grand ami de la démocratie et des États-Unis » – pour rester « en dehors de la controverse relative à la prolongation de son mandat ». De son entrevue avec lui, l’année précédente, elle dit qu’elle avait été rapide et que lorsqu’elle lui avait dit de demander à ses « sponsors » d’appliquer les résolutions des Nations unies, il avait rétorqué, « qu’il était d’abord un Libanais patriote et qu’il voulait que son pays contrôle ses propres affaires. « Right », (c’est bon). Et l’entrevue était terminée ». Elle précise qu’il était vêtu d’un costume moutarde qui mettait en relief son teint bronzé. Elle évoque aussi une entrevue avec le patriarche maronite « dans un monastère au haut de la montagne et une réunion dans un lieu non moins cloîtré, avec l’ancien communiste et actuel leader de la communauté druze, Walid Joumblatt ».
En voyant les images de l’assassinant de Rafic Hariri, elle a des flash-back : « Il était venu à la Maison-Blanche demander au président Bush de soutenir la conférence des donateurs en faveur du Liban. Nous avions aimé le milliardaire affable et nous plaisantions que sa fortune personnelle pourrait couvrir la dette. En fait, il avait utilisé une partie de sa richesse pour améliorer l’infrastructure de son pays. » Elle conclut : « J’aime Beyrouth, mais je suis toujours soulagée quand c’est le moment de partir. »
L’ouvrage, qui comporte 52 chapitres couvrant son parcours diplomatique à travers le monde, donne une bonne place au processus de paix israélo-palestinien. Pour ce qui a trait à la Syrie et à « son dictateur », elle met en relief son manque de collaboration, notamment dans le cas des réfugiés irakiens. En ce qui concerne le volet ayant trait à la conférence d’Annapolis, elle écrit : « Les pays arabes concernés insistaient sur la présence syrienne quoique le président Bachar el-Assad n’avait pas la cote chez ses collègues. »
Par ailleurs, la presse américaine relève dans cet ouvrage les récits sur les rapports qu’elle avait eus avec l’aile dure de l’administration Bush, le vice-président Dick Cheney et le ministre de la Défense Donald Rumsfeld.
Depuis hier en librairie, le nouveau livre de Condoleezza Rice intitulé No Higher Honor (L’Honneur suprême : Mémoire de mes années à Washington) relate ses années vécues en tant que secrétaire d’État dans l’administration de George W. Bush. Ou huit ans à l’un des plus hauts postes de l’État, au cours desquels elle a sillonné le monde, menant des négociations, quelquefois...
commentaires (7)

J'ai aime le commentaire de Halim Abou Chacra

Nicolas Rubeiz

12 h 34, le 02 novembre 2011

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Commentaires (7)

  • J'ai aime le commentaire de Halim Abou Chacra

    Nicolas Rubeiz

    12 h 34, le 02 novembre 2011

  • Merci Condi et merci Bush d'avoir donner une chance au Liban de respirer enfin l'air de la liberté et de la démocratie avent le coup d’état du Hezbollah et consort! Ne vous inquiétez pas on continue!

    Pierre Hadjigeorgiou

    07 h 48, le 02 novembre 2011

  • M. Halim Abou Chacra, je suis tout a fait d'accord avec vous. Quant a Mme Rice qui dit avoir eu envie de "prendre un bain quand elle a serre la main de l'ex-President Lahoud a cause de son alliance avec la Syrie", il semble qu'elle ait oublie le (long) temps ou la Syrie et Israel etaient les allies principaux de l'Amerique durant la guerre civile au Liban.

    Michele Aoun

    06 h 03, le 02 novembre 2011

  • J’aime Beyrouth, mais je suis toujours soulagée quand c’est le moment de partir. Une phrase qui en dit long pour un Liban ou les événements ne sont qu'une succession de chocs, d'émotions, de caprices, de coïncidences et le plus souvent improbables et grâce bien sûr à la politique adoptée dans le temps par Condoleezza Rice Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A.Nazira

    05 h 27, le 02 novembre 2011

  • "No Higher Honor" d'avoir travaille avec MM. Bush, Cheney et Rumsfeld? Plutot "What a shame!" et dans ce cas, son livre deviendrait un best-seller...

    Michele Aoun

    04 h 45, le 02 novembre 2011

  • Deux petites observations sur cet article rapide de Mme Irène Mosalli : 1-Par courtoisie peut-être elle omet de mentionner que lorsque Condoleezza Rice rencontre le président Emil Lahoud "vêtu d'un costume moutarde qui met en relief son teint bronzé" et qu'elle lui serre la main, "cela lui donne envie de prendre un bain". Pas pour une question de propreté physique. Elle sent combien cet homme est avant tout l'homme de la tutelle syrienne qui étouffe et écrase son pays. 2-De tous ces responsables américains qui viennent au Moyen-Orient et au Liban, qui s'en vont et revienent et repartent et tournent et retournent et nous ennuient avec leur blablabla sans fin, l'envoyé spécial pour la paix (!?), l'homme du succès impossible en Irlande du Nord, Georges Mitchell, est le seul qui a compris que tout cela est inutile et n'avance à rien, tant qu'Israel et son tout puissant lobby à Washington dominent l'administration américiane, tracent la politique des Etats-Unis dans cette région du monde en fonction de l'intérêt impérialiste et exapnsionniste de l'Etat sioniste, et somment la Maison Blanche de signer et elle signe. Georges Mitchell est le seul à avoir claqué la porte à cette tragi-comédie américaine. Sa mère était libanaise. Cela l'a certainement aidé à comprendre et à agir en conséquence.

    Halim Abou Chacra

    04 h 43, le 02 novembre 2011

  • - - Quelques passages à retenir dans ce livre de Condi : Fouad Siniora ; pas un économiste inspiré ! Rafik Hariri ; nous avions aimé le milliardaire affable , et nous plaisantions que sa fortune personnelle pourrait couvrir la dette de son pays !! J'aime Beyrouth , mais je suis toujours soulagée quand c'est le moment de partir ..!!! Il faut croire et comprendre que Condi n'a connu chez nous , que l'ancienne équipe dirigeante , qui devaient la stresser avec leurs très nombreuses demandes irréalisables ..

    JABBOUR André

    03 h 05, le 02 novembre 2011

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