Abordant ensuite le dossier du financement du Tribunal spécial pour le Liban, M. Siniora a rappelé les circonstances dans lesquelles ce tribunal a été formé. Il a indiqué à ce propos que si le gouvernement libanais s’est adressé au Conseil de sécurité de l’ONU pour obtenir la mise sur pied du TSL, c’est parce que le Parlement avait été fermé et paralysé sous la contrainte (du fait de l’attitude obstructionniste du président de la Chambre et du 8 Mars, en général, entre 2006 et 2008). « Le Parlement a été fermé lorsque nous avons transmis au Parlement le projet de création du tribunal, a souligné M. Siniora. Au lieu de débattre au sein de l’Assemblée de chaque clause en rapport avec le tribunal, ils ont fermé le Parlement et nous avons été contraints de nous adresser au Conseil de sécurité (...). Tout le monde comprend maintenant pourquoi le Parlement a ainsi été fermé. »
M. Siniora a par ailleurs rappelé que la formation du tribunal avait été approuvée par toutes les factions locales, sans exception, dans le cadre de la conférence de dialogue et des déclarations ministérielles des gouvernements qui se sont succédé depuis. Après avoir souligné que la part du Liban dans le financement du TSL est une dette dont le gouvernement libanais est obligé de s’acquitter, M. Siniora a invité le Premier ministre Nagib Mikati et le président Michel Sleiman à cesser de tergiverser et à trancher définitivement pour que le Liban respecte ses engagements sur ce plan. En conclusion, M. Siniora s’est élevé contre le fait que certaines parties au sein du gouvernement (dans une allusion au Hezbollah et au CPL) proclament publiquement leur refus de collaborer avec le TSL et d’en assurer le financement tout en restant au sein du gouvernement.
commentaires (3)
Karam a été le dindon de la farce dans toute cette histoire! Si le Hezbollah ne dit mot c'est que M. Karam est coupable et Aoun tout autant! Il l'a lâché et n'est plus maître de ses décisions. Le Hezbollah le préserve car ils ont besoin d'un bouffon qui fait leurs affaires a moindre coût! Quand a Taef, M. Jabbour, c'est le résultat de l’Ânerie politique de M. Aoun, a l’époque, et non a celle de quiconque autre!
Pierre Hadjigeorgiou
08 h 23, le 31 octobre 2011