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Liban - Loisirs

Coup d’envoi des Journées de la science à l’hippodrome de Beyrouth

Durant trois jours, de 15h à 21h, les sciences sont à l’honneur à l’hippodrome de Beyrouth. L’excellence scientifique libanaise est mise en évidence grâce à des stands amusants pour tous les âges.

Malek el-Khoury, vice-président du comité d’Ayam el-ouloum, et Loubna Haïdar, coordinatrice du projet.

La quatrième édition des Journées de la science a été inaugurée hier après-midi à l’hippodrome de Beyrouth en présence du ministre de la Culture, Gaby Layoun, de l’ambassadrice de Suisse et du président du conseil municipal de Beyrouth, Bilal Hamad.
M. Malek el-Khoury, vice-président du comité organisateur (présidé par Gaby Layoun), a prononcé à cette occasion un mot de circonstance dans lequel il a notamment déclaré : « Il existe beaucoup de foires des sciences dans les écoles ou dans les universités. De nombreuses expositions techniques ou scientifiques sont organisées, mais ici c’est différent. Nous appliquons la science de manière amusante et simple, et cela est vraiment unique. » L’on pourrait reconnaître dans cette démarche une volonté de vulgarisation, mais Malek el-Khoury s’oppose à ce terme : « Ce n’est pas de la vulgarisation. Nous prenons la science telle qu’elle est, et nous la transmettons de façon ludique. Nous refusons de la diminuer ou de la simplifier. »
Créé par arrêté ministériel, le comité ne s’appuie pas uniquement sur le financement gouvernemental. Les mairies de Beyrouth et de Genève participent également à ce soutien financier. « Pour le secteur privé, c’est plus compliqué, ajoute le vice-président du comité. Il représente une part du financement, mais on pourrait faire mieux. Aujourd’hui, nous ne sommes limités que par nos moyens. Ce qui est malheureux, c’est que les entreprises ne réalisent pas que c’est dans leur intérêt d’aider au développement de la technique scientifique. » Et ce ne sont pas les recettes du prix d’entrée (gratuit pour les moins de 16 ans et 5 000 LL pour les adultes sans voiture) qui pourront aider au développement du projet.
Quant au coût global, les responsables concernés se montrent discrets à ce sujet. « Je peux juste dire que ce coût est élevé, notamment en matière d’emplois, souligne M. Khoury. Durant les trois jours, entre 100 et 120 salariés s’activent sur le site. »

Succès grandissant
L’an dernier, alors que des problèmes sécuritaires liés à la visite de Mahmoud Ahmadinejad au Liban avaient bloqué le premier jour les entrées du site, 17 000 visiteurs étaient quand même venus. Les organisateurs en attendent donc beaucoup plus cette année avec des estimations situées entre 20 000 et 25 000 personnes. La raison du succès, Malek el-Khoury l’explique par la conjonction de plusieurs critères : « C’est une manifestation ouverte au public, celle-ci n’est pas d’ordre commercial, le niveau culturel est élevé, et l’événement se déroule dans un lieu magnifique ! »
Il faut aussi souligner le travail en amont des organisateurs qui sélectionnent depuis plus de six mois les meilleurs projets. Loubna Haïdar est coordinatrice de l’événement. C’est elle qui, avec d’autres, sélectionne les projets avant qu’ils ne passent devant un comité scientifique. « Fin juin, je commence à lire et voir les projets, souligne-t-elle. J’essaye de pousser ceux qui conçoivent leur production plus interactive et amusante. Je valide le côté ludique avant que l’intérêt scientifique soit jugé par le comité de spécialistes. »

Quatre tentes et 57 projets
Sous quatre tentes, 57 projets se côtoient. Quasiment toutes les disciplines scientifiques sont représentées : médecine, robotique, astronomie, physique, chimie, technologie, biochimie, minéralogie et bien d’autres. Parmi les exposants, on trouve des associations, des universités, des écoles ou des particuliers. Le professeur Dany Azar, sommité mondiale dans l’étude des insectes, est responsable d’un stand interactif de l’Université libanaise. Ce professeur a organisé avec ses collègues et élèves une exposition thématique autour d’un tribunal sur les insectes. Après une présentation des différentes espèces, de leurs côtés négatif et positif, les visiteurs sont invités à jouer le rôle de jurés dans un procès très sérieux avec une accusation et un juge (bien entendu) impartial.
Cette mise en scène amusante est importante pour Dany Azar. « Notre mission de scientifique est de partager avec les gens et avec les enfants qui seront peut-être nos futurs collègues, souligne-t-il. Et puis intéresser le public pourrait aboutir à la création d’un musée d’histoire naturelle au Liban. On a besoin de la population pour éveiller la volonté politique. »
Plus loin, la ville de Genève, partenaire financier mais aussi grande inspiratrice de l’événement, est représentée par une tente gérée par le Musée d’histoire naturelle suisse. Danielle Decrouez, directrice du musée genevois, se félicite de la réussite du projet : « À Genève, nous avons La Nuit de la science, grande sœur de cet événement. Nous sommes chaque fois très heureux d’apporter notre expérience ici avec chaque année plus de succès. »
Outre ces stands, de nombreux autres participants proposent des animations et des expériences qui intéressent tous les âges : pièces de théâtre, sensibilisation aux dangers de l’obésité et de la malnutrition, biodiversité, etc. Pour vous déplacer, vous pourrez même demander de l’aide aux étudiants ingénieurs de l’Université américaine de Beyrouth qui ont conçu et fabriqué une voiture à énergie solaire dans le but d’en faire un produit touristique écologique.
La quatrième édition des Journées de la science a été inaugurée hier après-midi à l’hippodrome de Beyrouth en présence du ministre de la Culture, Gaby Layoun, de l’ambassadrice de Suisse et du président du conseil municipal de Beyrouth, Bilal Hamad.M. Malek el-Khoury, vice-président du comité organisateur (présidé par Gaby Layoun), a prononcé à cette occasion un mot de...
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