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Culture - Nouveauté

L’«Institut français du Liban » : coup médiatique ou changement dans la continuité ?

Changement de nom, d’identité visuelle, de modes de communication et renforcement des moyens pour un périmètre d’action élargi... C’est ainsi qu’Aurélien Lechevallier, conseiller de coopération et d’action culturelle et directeur de l’Institut français du Liban, présente la mue de la Mission culturelle française et des CCF en « Institut français du Liban ».

Aurélien Lechevallier : « Nous souhaitons attirer toujours de nouveaux publics et faire revenir les jeunes dans cet espace. » (Photo Michel Sayegh)

À partir du 1er octobre 2011, la Mission culturelle française, le service de coopération et d’action culturelle et les Centres culturels français du Liban – comme ceux implantés partout dans le monde – seront réunis sous l’appellation commune d’Institut français. Simple mue dénominative ou grand coup de neuf des réseaux culturels français à l’étranger ?
Réponse d’Aurélien Lechevallier, directeur de ce tout nouveau Institut français du Liban, qui expose les avantages et les objectifs de cette réforme – dont le coup d’envoi officiel donnera lieu, ce samedi 1er octobre, à une grande fête de lancement dans les jardins de l’Espace des lettres (rue de Damas).
«S’il offre une belle occasion de faire la fête, ce changement exprime, beaucoup plus profondément, une volonté de s’enraciner encore plus durablement au Liban», affirme d’emblée Lechevallier. Lequel explique qu’«il s’agit, bien au-delà d’une simple modification d’appellation, d’un changement de logique dans la promotion de la politique culturelle de la France à l’étranger. Celle-ci se poursuivra dans un esprit plus neuf, sans pour autant faire table rase du passé – au Liban en particulier, où on va s’appuyer sur tout cet héritage, cette histoire, ce lien très fort entre l’Espace des lettres et nos partenaires libanais – à travers un service unifié, à la dénomination plus simple et claire d’Institut français. Un institut qui, avec une organisation unique, un budget unique et un directeur (en l’occurrence Aurélien Lechevallier) travaillant de concert avec des adjoints, mènera, on l’espère, à travers la synergie et la complémentarité des intelligences, à une plus grande efficacité de nos actions sur le terrain.»

Nouveaux visuels, programmes et site Internet
Pour accompagner ces réformes administratives, une nouvelle identité visuelle ainsi qu’un format revisité pour le programme mensuel des activités culturelles ont été élaborés (par l’atelier parisien de Pascal Colrat). Et un nouveau site Internet*, «plus ouvert, plus interactif, plus jeune car connecté aux réseaux Facebook et Twitter...», a été lancé le 21 septembre. «Les internautes pourront y suivre les programmations culturelles, mais également les commenter et d’une certaine façon participer à leur élaboration», précise le directeur de cet Institut français du Liban qui ne cache pas que l’un de ses plus grands défis « est de faire revenir les publics jeunes dans cet espace».
Autre grand objectif: celui d’attirer toujours de nouveaux publics. «Nous souhaitons renforcer notre présence auprès de tous les publics libanais: les femmes, les hommes, les jeunes, les moins jeunes, les Libanais de toutes les communautés, les confessions, les régions du Liban... À ce titre, nous réfléchissons aux moyens d’agir pour que notre promotion de la francophonie se fasse au bénéfice de tous les Libanais », indique le diplomate français.

Enveloppe supplémentaire
Certains de ses moyens ont déjà été mis en place. À l’instar de la communication désormais bilingue (français/arabe) de l’institut. D’autres projets nécessitent une collaboration plus soutenue avec les partenaires locaux. Notamment en ce qui concerne une orientation stratégique pour le nouvel Institut français: à savoir, davantage de présence dans les médias, «à travers la mise en place d’une politique très forte vis-à-vis d’Internet, de la télévision, des réseaux sociaux et du cinéma, qui sont, aujourd’hui, les vecteurs les plus puissants de la francophonie pour les jeunes», insiste Aurélien Lechevallier.
Qui signale que la mise en œuvre de ces projets pourra se faire grâce aux moyens supplémentaires obtenus dans le cadre du pacte linguistique francophone signé par le président Sleiman et le secrétaire général de l’Organisation de la francophonie Abdou Diouf en octobre 2010.
«Nous avons obtenu pour 2012/2013, dans un contexte pourtant difficile, une enveloppe supplémentaire d’un million d’euros pour la promotion de la francophonie au Liban. Un montant qui devrait permettre à l’Institut français du Liban de tenir ses trois engagements très forts vis-à-vis du secteur éducatif et des écoles libanaises, de l’administration libanaise, et de l’environnement économique et culturel.»
Un Institut français du Liban qui poursuit, à travers ses neuf antennes régionales (Beyrouth, Jounieh, Tripoli, Zahlé, Baalbeck, Deir el-Qamar, Byblos, Saïda et Tyr), dans un esprit de changement évolutif, la politique d’engagement culturel de la France envers le Liban.

Soirée de lancement
«Des indications de ce changement seront perceptibles au cours de la soirée de lancement de cet Institut français du Liban le 1er octobre», assure Aurélien Lechevallier.
Cette grande soirée se tiendra dans les jardins de l’Espace des lettres rue de Damas. Elle débutera à 19h30 par une réception donnée par l’ambassadeur et M Lechevallier – sur invitation – à laquelle sont conviés tous les amis et partenaires de l’Institut français du Liban et se poursuivra à partir de 21h par un concert du chanteur franco-libanais Ycare, «ouvert au public», ainsi que des animations musicales du DJ Jade, des performances artistiques, des surprises et une distribution de cadeaux...
«Venez nombreux !»

* www.institutfrancais-liban.com
À partir du 1er octobre 2011, la Mission culturelle française, le service de coopération et d’action culturelle et les Centres culturels français du Liban – comme ceux implantés partout dans le monde – seront réunis sous l’appellation commune d’Institut français. Simple mue dénominative ou grand coup de neuf des réseaux culturels français à l’étranger ? Réponse...

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