Le président du Parlement libanais, M. Nabih Berry, a affirmé il y a peu de temps que « certaines parties libanaises ne veulent pas assurer la défense du pays », ajoutant qu’Israël a commencé à mettre en place une stratégie militaire et qu’il fait tout ce qu’il peut pour entraver un dialogue entre les Libanais.
Je suis étonné de lire que M. Berry découvre ces vérités qui datent de 1948.
Dans le contexte actuel des événements et des conflits dans le monde arabe, il existe, et il est regrettable de le constater, une grave désunion entre les diverses confessions libanaises qui n’arrivent pas, depuis des décennies, à s’entendre et à s’entraider. Ce climat de mésentente, du chacun pour soi et Dieu pour tous, ne peut qu’alimenter l’agressivité d’Israël, aider ce pays à manipuler les États arabes les plus faibles et attiser les exaspérations et les conflits d’intérêts.
Il est remarquable que tous les pays, de l’ex-URSS aux États-Unis en passant par certains pays arabes (la Syrie, la Libye de Kadhafi, l’Irak de Saddam Hussein, l’Égypte de Nasser, etc.), se soient affrontés sur notre territoire de 10 452 kilomètres carrés pour le réduire à néant, aider l’État hébreu à devenir une place forte économique et militaire avec le soutien des USA, en détruisant toutes les valeurs du monde arabe et en particulier celles de notre beau pays, place financière renommée, pays riche bien que sans ressources minières, possédant une diaspora vivant dans le monde entier et qui alimente notre système économique par son travail et ses transferts d’argent.
Depuis 1975, notre pays est devenu le champ des discordes arabes et en particulier la chasse gardée de la Syrie et du parti de Dieu. L’Iran est capable de rayer Israël de la carte sans la participation du parti de Dieu. Tout le monde sait que la Syrie, avec sa puissante armée que nous connaissons bien au Liban, sert de relais à l’Iran qui ne rêve qu’à sa bombinette, mais n’hésitera pas à envoyer des Libanais mourir à la place de ses pasdaran. Et les soldats syriens, qui s’exercent actuellement sur des civils désarmés, attendent de revenir au Liban pour nous défendre.
Israël se frotte les mains.
Et le Hezbollah ? me
direz-vous. C’est un État dans l’État, avec ses propres lois, sa justice, son système économique grâce au cordon ombilical qui le relie à l’Iran, son armée encadrée et entraînée par l’Iran avec la complicité de la Syrie, son système social et son réseau téléphonique. Ces Libanais sont devenus plus puissants que l’État libanais. Sur cette Résistance, on est en droit de se poser des questions. Pour peu que celle-ci déclenche les hostilités avec Israël, nous assisterons, une fois de plus, à la destruction de notre pays et à des milliers de morts uniquement libanais, des civils désarmés et innocents.
Les pays arabes ne viendront jamais aider le Liban. On a vu les efforts pour transformer Bahreïn en place financière. On en connaît les résultats.
Quand on sait que le monde arabe est une zone sous tutelle militaire étrangère, on est en droit de se poser des questions qui restent souvent sans réponses.
Il serait souhaitable que le parti de Dieu livre ses armes et que ses membres intègrent l’armée libanaise. Il serait souhaitable aussi que tous les pays arabes créent un groupement d’intérêts économiques et une monnaie unique, un comité de défense arabe, etc. Pour cela, il faudrait une entente arabe, une solidarité arabe. Nous, Libanais, nous sommes des bâtisseurs. Nous l’avons prouvé tout au long des siècles. Et moi, j’ai foi en mon pays.
Assad FAKHOURI
Je suis étonné de lire que M. Berry découvre ces vérités qui datent de 1948.
Dans le contexte actuel des événements et des conflits dans le monde arabe, il existe, et il est regrettable de le constater, une grave désunion entre les diverses confessions libanaises qui n’arrivent pas, depuis des décennies, à s’entendre et à s’entraider. Ce climat de mésentente, du chacun pour soi et Dieu pour tous, ne peut qu’alimenter l’agressivité d’Israël, aider ce pays à manipuler les États arabes les plus faibles et attiser les exaspérations et les conflits d’intérêts.
Il est remarquable que tous les pays, de l’ex-URSS aux États-Unis en passant par certains pays arabes (la Syrie, la Libye de Kadhafi, l’Irak de Saddam Hussein, l’Égypte de Nasser, etc.), se soient affrontés sur notre territoire de 10 452 kilomètres carrés pour le réduire à néant, aider l’État hébreu à devenir une place forte économique et militaire avec le soutien des USA, en détruisant toutes les valeurs du monde arabe et en particulier celles de notre beau pays, place financière renommée, pays riche bien que sans ressources minières, possédant une diaspora vivant dans le monde entier et qui alimente notre système économique par son travail et ses transferts d’argent.
Depuis 1975, notre pays est devenu le champ des discordes arabes et en particulier la chasse gardée de la Syrie et du parti de Dieu. L’Iran est capable de rayer Israël de la carte sans la participation du parti de Dieu. Tout le monde sait que la Syrie, avec sa puissante armée que nous connaissons bien au Liban, sert de relais à l’Iran qui ne rêve qu’à sa bombinette, mais n’hésitera pas à envoyer des Libanais mourir à la place de ses pasdaran. Et les soldats syriens, qui s’exercent actuellement sur des civils désarmés, attendent de revenir au Liban pour nous défendre.
Israël se frotte les mains.
Et le Hezbollah ? me
direz-vous. C’est un État dans l’État, avec ses propres lois, sa justice, son système économique grâce au cordon ombilical qui le relie à l’Iran, son armée encadrée et entraînée par l’Iran avec la complicité de la Syrie, son système social et son réseau téléphonique. Ces Libanais sont devenus plus puissants que l’État libanais. Sur cette Résistance, on est en droit de se poser des questions. Pour peu que celle-ci déclenche les hostilités avec Israël, nous assisterons, une fois de plus, à la destruction de notre pays et à des milliers de morts uniquement libanais, des civils désarmés et innocents.
Les pays arabes ne viendront jamais aider le Liban. On a vu les efforts pour transformer Bahreïn en place financière. On en connaît les résultats.
Quand on sait que le monde arabe est une zone sous tutelle militaire étrangère, on est en droit de se poser des questions qui restent souvent sans réponses.
Il serait souhaitable que le parti de Dieu livre ses armes et que ses membres intègrent l’armée libanaise. Il serait souhaitable aussi que tous les pays arabes créent un groupement d’intérêts économiques et une monnaie unique, un comité de défense arabe, etc. Pour cela, il faudrait une entente arabe, une solidarité arabe. Nous, Libanais, nous sommes des bâtisseurs. Nous l’avons prouvé tout au long des siècles. Et moi, j’ai foi en mon pays.
Assad FAKHOURI
Le président du Parlement libanais, M. Nabih Berry, a affirmé il y a peu de temps que « certaines parties libanaises ne veulent pas assurer la défense du pays », ajoutant qu’Israël a commencé à mettre en place une stratégie militaire et qu’il fait tout ce qu’il peut pour entraver un dialogue entre les Libanais.Je suis étonné de lire que M. Berry découvre ces vérités qui datent de 1948. Dans le contexte actuel des événements et des conflits dans le monde arabe, il existe, et il est regrettable de le constater, une grave désunion entre les diverses confessions libanaises qui n’arrivent pas, depuis des décennies, à s’entendre et à s’entraider. Ce climat de mésentente, du chacun pour soi et Dieu pour tous, ne peut qu’alimenter l’agressivité d’Israël, aider ce pays à manipuler les États arabes les...