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Économie - Énergie

La Russie inaugure son gazoduc Nord Stream, voie directe vers l’Europe

Le projet stratégique doit, à terme, permettre de transporter 55 milliards de mètres cubes de gaz par an en s’affranchissant du « diktat des États de transit ».

Accompagné de l’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, qui préside le consortium Nord Stream, Vladimir Poutine a lancé le processus de mise en service à la station de compression de Portovaïa, en commandant sur un ordinateur l’ouverture du gazoduc. Ria Novosti/Pool/Alexey Nikolsky/AFP

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a inauguré hier le gazoduc Nord Stream, un projet stratégique qui va approvisionner directement l’Europe occidentale en passant par la Baltique, à l’heure où le ton monte entre Moscou et l’Ukraine, principal pays de transit.
M. Poutine a lancé le processus de mise en service à la station de compression de Portovaïa, près de Vyborg sur les bords de la mer Baltique, en commandant sur un ordinateur l’ouverture du gazoduc.
L’homme fort de la Russie était accompagné de l’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, qui préside le consortium Nord Stream.
Du gaz technique a été injecté dans la conduite pour la mettre en pression, une étape-clé avant l’ouverture prévue en octobre des vannes du gaz naturel.
« Le volume de gaz fourni (sera) comparable à l’énergie produite par onze centrales nucléaires », a expliqué M. Poutine.
Nord Stream, d’une longueur de 1 224 km, doit à terme permettre de transporter 55 milliards de mètres cubes de gaz par an jusqu’à la ville allemande de Greifswald en traversant les eaux territoriales de la Russie, de la Finlande, de la Suède, du Danemark et de l’Allemagne.
La première conduite, d’une capacité de 27,5 milliards de mètres cubes, a été achevée en mai. Une seconde est en cours de construction et doit être achevée fin 2012, doublant la capacité du gazoduc.
Le coût du projet s’élève à 8,8 milliards d’euros.
Le gazoduc doit permettre de contourner les pays voisins de la Russie par lesquels transite l’essentiel du gaz russe destiné à l’Europe, un enjeu de taille pour Moscou, qui est de nouveau aux prises avec l’Ukraine sur les tarifs du gaz. Des conflits sur le prix du gaz russe payé par les Ukrainiens ont, par le passé, entraîné le blocage des approvisionnements européens.
Un quart des importations européennes de gaz proviennent de Russie, et 80 % de ces dernières transitent par l’Ukraine. M. Poutine avait souligné lundi qu’il s’agissait pour Moscou de s’affranchir du « diktat des États de transit » gazier.
Le patron de Gazprom, Alexeï Miller, a par ailleurs indiqué que le pacte d’actionnaires du projet South Stream, l’autre gazoduc prévu par Moscou pour approvisionner ses clients occidentaux, cette fois via la mer Noire, serait signé le 16 septembre.
Le français EDF et l’allemand Wintershall doivent recevoir une part de 15 %, tandis que l’italien ENI, jusqu’à présent principal actionnaire aux côtés de Gazprom, réduira sa participation à 20 %, selon M. Miller.
           (Source : AFP)
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a inauguré hier le gazoduc Nord Stream, un projet stratégique qui va approvisionner directement l’Europe occidentale en passant par la Baltique, à l’heure où le ton monte entre Moscou et l’Ukraine, principal pays de transit.M. Poutine a lancé le processus de mise en service à la station de compression de Portovaïa, près de Vyborg sur les...
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