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Liban - Le commentaire

Le dialogue, seul moyen de s’abriter face aux vents soufflant de Syrie

Bachar el-Assad déclare : « N’importe quelle opération militaire contre la Syrie aurait de considérables retombées. L’Occident connaît certaines capacités de la Syrie, mais en ignore bien d’autres. »
Les dirigeants iraniens préviennent que la République islamique ne resterait pas les bras croisés si le régime ami de Damas venait à tomber, toute la région se retrouvant alors en danger.
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, soutient que « les Libanais qui concourent à envenimer la situation en Syrie et se livrent à de l’incitation doivent savoir que le Liban ne resterait pas à l’abri de ces développements syriens qui pourraient affecter toute la région ».
Trois propos qui se rejoignent pour conforter la forte inquiétude locale. Tout comme pour pousser les Libanais à la plus extrême prudence. Face au danger de voir ces assertions se traduire en violences sur le sol national.
Or, il n’y a qu’une voie préventive : la réactivation du dialogue général. Non plus pour discuter de la stratégie de défense, mais d’une urgence bien plus pressante. Comment parer aux retombées potentielles des événements qui s’enchaînent dans la région, en Syrie surtout.
La sagesse et la logique les plus élémentaires commandent à tous les pôles libanais, sans exception, de coopérer avec n’importe quel nouveau régime que le peuple syrien pourrait choisir.
Mais ce ne serait que vox clamans in deserto si le Hezbollah ne veut toujours pas entendre raison. Il dispose de l’armement. Et de ce fait, son avis prime, ou annule, tous les autres. Car il est le seul en mesure de secouer la stabilité sécuritaire. Ou de répandre la discorde. On peut même relever que le maintien de la paix civile est entre ses mains.
La question est donc de savoir si le Hezb risque d’embraser son propre pays, en cas de chute du régime syrien. Cela pour rester docile au wilayet el-fakih perse.
Autre hypothèse : si le régime syrien, pour larguer ses problèmes par la bande, par une fuite en avant, décidait de tirer des missiles sur Israël, qui riposterait par la guerre, que ferait le Hezbollah ? Entrerait-il dans la bataille et y entraînerait-il le Liban, qui risquerait d’être rasé ?
Pour tout résumer, quel prix le parti chiite réclamerait-il, en cas de chute du régime syrien dont il est l’allié, afin que le Liban reste stable et calme ?
En fait, la réponse dans les temps présents ne se trouve pas chez le Hezbollah, mais bien en Syrie et en Iran, ses parrains. La perspective apocalyptique ne peut être écartée. Il n’est pas exclu, en effet, que la Syrie tente de se dégager de sa crise en attaquant Israël, avec le concours de l’Iran et du Hezbollah, provoquant une guerre régionale généralisée. Dans l’esprit, suicidaire mais destructeur, de Samson : que le temple s’écroule sur mes ennemis comme sur moi-même.
Dans de telles conditions, ce ne serait plus en réalité le régime syrien qui pourrait user de la carte libanaise, mais l’Iran, resté libre de ses mouvements. Et qui demanderait donc un prix pour permettre au Liban de rester en paix. C’est-à-dire pour ordonner au Hezbollah de rester coi.
Deux choses différentes étant alors sous-entendues. Tout d’abord, que le Liban pourrait traiter avec tout nouveau régime choisi par le peuple syrien, dans le respect des accords ou protocoles bilatéraux. Même si ce pouvoir devait amorcer un changement de cap, pour s’éloigner de l’Iran et se rapprocher des Arabes modérés. Ensuite, que la résistance libanaise face à Israël serait renforcée. Ce qui revient à dire que le Hezbollah ne devrait pas perdre de points localement du fait d’un éventuel départ du régime Assad.
Résultat des courses : il serait moins que jamais question de placer l’armement du Hezbollah à la disposition ou sous la supervision de l’armée libanaise. Ou même d’un traité de coopération via une chambre d’opérations commune. Afin que la décision de guerre et de paix, qui doit légalement revenir à l’État, ne soit plus usurpée par le parti de Dieu.
Il est souhaitable d’engager le dialogue pour protéger le Liban. Mais un nouveau régime en Syrie devrait favoriser la 1701. C’est-à-dire l’arrêt de l’afflux d’armes iraniennes et syriennes au Hezbollah.
Bachar el-Assad déclare : « N’importe quelle opération militaire contre la Syrie aurait de considérables retombées. L’Occident connaît certaines capacités de la Syrie, mais en ignore bien d’autres. »Les dirigeants iraniens préviennent que la République islamique ne resterait pas les bras croisés si le régime ami de Damas venait à tomber, toute la région se retrouvant alors...
commentaires (5)

Le Dialogue Monsieur Jacques Haddad demande que tous les protagonistes y participent sans aucune condition préalable. C'est de ce DIALOGUE que je parle. Tous doivent travailler dans ce but. Point de salut sans Dialogue. Mais, où sont les OREILLES qui devraient ENTENDRE ? Amicalement Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

09 h 04, le 03 septembre 2011

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Commentaires (5)

  • Le Dialogue Monsieur Jacques Haddad demande que tous les protagonistes y participent sans aucune condition préalable. C'est de ce DIALOGUE que je parle. Tous doivent travailler dans ce but. Point de salut sans Dialogue. Mais, où sont les OREILLES qui devraient ENTENDRE ? Amicalement Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    09 h 04, le 03 septembre 2011

  • Le DIALOGUE est la seule planche de salut ! Politiciens-Naufragés, attachez-vous, avant que ce soit UNE LAME A DOUBLE COUPURES le seul moyen de salut ! Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    03 h 50, le 03 septembre 2011

  • Cette manie du dialogue pour la forme est maladive. De quoi pouvons nous bien dialoguer puisque les armes du Hezbollah ne peuvent pas figurer dans l'agenda des débats? Pourquoi le Hezbollah dialoguerait-il puisqu'il détient toutes les cartes? Bon gré mal gré, il existe un gouvernement imposé par la force des armes. Je lui souhaite de tout coeur de réussir dans la gestion des affaires courantes mais qu'il se fasse tout petit et ne se mele pas trop de politique extérieure. Faisons oublier au monde que nous avons un gouvernement controlé par un groupe armé.

    HADDAD Jacques

    15 h 59, le 02 septembre 2011

  • - - - - - - Ca y est, il est de Temps de Proclamer incessament qu'il y aura un Nouveau Régime NON-Alaouite en Syrie ! Il est aussi Très Sûr de s'aventurer en se projetant dans un avenir Aussi Certain avec des Analyses Concluantes ! En effet, ce qui est certain aujourd'hui sur le terrain, c'est le Contrôle Bientôt Total des Forces Révolutionnaires Syriennes de la situation dans ce pays, et ainsi la stabilité et le calme règneront évidement Enfin chez nous, contrairement à ce qui se passe actuellement, y compris surtout en Syrie ! Rendons hommage à ces Révolutionnaires et plus précisément à ces vraies forces politiques et autres ! qui se tiennent derrière eux et les soutiennent dans leur action pour CHASSER cette Dictature Alaouite ! Le Liban Risque d'être secoué Mais il n 'y a plus de passage ICI pour les terroristes et fauteurs de troubles téléguidés comme cela était le cas auparavant depuis le Centre Alaouite ! La peur a changé de camp, le pays est bientôt SANS Chaînes et bien Libéré. Aidons les Syriens à résoudre Ce GRAND Problème, comme nous voulons Absolument qu'ils s'immiscent dans nos affaires intérieures pour Nous aider à Nous débarasser de Notre Grand PROBLEME que le Monde Entier Connait ! ! ! ! !

    BADR Fehim

    08 h 35, le 02 septembre 2011

  • - - Il est encore tôt et prématuré de parler d'un nouveau régime en Syrie ! Il est aussi imprudent de s'aventurer en se projetant dans un avenir incertain avec des n' y a qu'à ..!! Par contre , ce qui est certain aujourd'hui sur le terrain , c'est le contrôle total des forces Syriennes de la situation dans ce pays , et la stabilité et le calme qui règnent exceptionnellement chez nous , contrairement à tous les autres pays de la région , y compris Israël ! Rendons hommage aux responsables de l'ordre et plus précisément , aux vrais forces politiques et autres ! qui se tiennent derrière eux et les soutiennent dans leur action de maintien de l'ordre . Le Liban ne sera pas secoué , il n ' y a plus de passage pour les terroristes et fauteurs de troubles téléguidés comme cela était le cas auparavant ! la peur a changé de camp , le pays est sous contrôle et bien gouverné . Laissons les Syriens résoudre leur problème eux-même , comme nous ne voulons pas qu'ils s'immiscent dans nos affaires intérieures , et nous avons tout fait pour cela .

    JABBOUR André

    03 h 47, le 02 septembre 2011

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