L’association JAD : la prévention comme ambition

L’alcoolisme, outre la drogue, constitue l’un des combats prioritaires de l’association JAD (Jeunesse antidrogue) qui s’inscrit dans un mouvement d’aide aux personnes en difficulté avec l’alcool et pointe, par diverses actions, les risques liés à l’alcoolisme. « La prévention et l’information du public sur les dangers de l’addiction alcoolique sont très importantes pour une prise de conscience individuelle et collective, ainsi que les interventions auprès de diverses structures (établissements scolaires ou universitaires...) afin de les sensibiliser sur les effets liés à l’abus de ce venin », explique Joseph Hawat, président de l’association JAD. Et de poursuivre : « L’alcoolique est une personne qui souffre. C’est à ce tire que l’association les accueille et tente de répondre spécifiquement à leur demande. Sur le plan physique, il s’agit d’interrompre la consommation irrésistible d’alcool. Le sevrage est une étape difficile et longue. Pour que l’abstinence soit durable, un accompagnement médical, associé à un suivi psychologique et familial s’avèrent indispensables. La cure ambulatoire a l’avantage de ne pas couper le patient de son milieu de vie, au sein duquel il devra ensuite maintenir son abstinence. La cure hospitalière est indiquée alors en cas de dépendance sévère ou d’échecs d’un ou de plusieurs sevrages ambulatoires précédents, de risque suicidaire... Les centaines de bénévoles de l’association n’oublient pas la détresse qui peut toucher les familles dans la traversée de cette épreuve. Une écoute et des conseils leur sont proposés, afin de soutenir au mieux le membre de la famille abstinent. D’autre part, JAD lance un appel au législateur afin d’assumer ses responsabilités en adoptant des résolutions qui visent à restreindre ce fléau et de promulguer une loi interdisant la vente d’alcool aux mineurs, augmenter les prix et les taxes sur ce produit, et procéder à une application stricte des conditions d’octroi des permis de vente d’alcool aux divers établissements. Il est urgent par ailleurs de contrôler la qualité des boissons alcoolisées qui inondent nos marchés par la réalisation de tests, dès leur importation. Enfin, pour limiter les dégâts, mettre fin à une publicité mensongère et trompeuse qui fait l’éloge des vertus de l’alcool. »
L’alcoolisme est un fléau tel qu’il nous fait oublier que celui qui boit est un individu très souvent en grande détresse. Sa violence, ses pathologies, la vie infernale qu’il fait le plus souvent subir à ses proches font de l’alcoolique une cible de reproches, de colère, de honte, de mépris. Les ravages de l’alcool, les graves dangers de ses effets sur lui-même mais aussi sur les autres masquent son visage humain, meurtri. S’il est juste de mener une lutte contre les conséquences néfastes de ce produit toxique, serait-il pertinent d’identifier cette lutte à un combat contre les alcoolo-dépendants pour tenter de venir à bout des méfaits de cette drogue sournoise et insidieuse ?