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Cinema- - Entre parenthèses

L’adieu aux romantiques

Révolu l’âge où un certain Clark Gable ou un autre du nom de Humphrey Bogart regardaient une femme du coin de leur œil sombre pour la faire tomber en pâmoison. Révolu l’âge où un jeune homme aux yeux clairs et légèrement bridés, un Casanova du grand écran appelé Warren Beatty, rendait une Nathalie Wood folle de désespoir dans ce merveilleux Splendor in the Grass. Révolu aussi pour l’amour de ce même Beatty, une Bonnie devint une gangster célèbre et perdit la vie. Dépassées aussi les fraîches émotions d’un premier baiser que la petite Sophie Marceau adressa à son partenaire dans La Boum ou celui qui battit tous les records à l’écran lors d’une partie d’échecs que l’acteur aux cheveux blonds d’épi et l’œil malicieux qu’était Steve Mc Queen échangea avec Faye Dunaway (encore elle). Sans oublier encore cette merveilleuse scène dans le parking lorsque Gérard Depardieu embrassa Fanny Ardant, cette femme d’à côté qui s’évanouit littéralement dans ses bras. Qu’est devenue la fièvre de l’amour, cette braise enfouie mais ressuscitée par des gestes anodins à travers la sensualité d’une banale scène de shampoing dans la brousse où le figaro n’était autre que Robert Redford dans Out of Africa ?
Allez ouste ! Plus de présentations. Plus de préliminaires comme on les appelle dans le langage amoureux. Au lit ! Et comme le disait si bien Michel Audiard dans le film Le Professionnel : « Au baisodrome » ! On ne dit plus faire l’amour, mais « conclure » comme dans Les Bronzés. Le bel acte n’est plus qu’un contrat concluant.
Le romantisme est bel et bien enterré et les hommes n’en sont pas seuls responsables. Les femmes ont leur part de culpabilité dans ce génocide. Elles n’attendent plus le premier baiser avec la fièvre du samedi ou de tous les jours de la semaine. Elles attendent d’aller au pieu. Qui d’entre toutes ces écervelées de la gent féminine n’aurait pas jeté aux oubliettes ce pauvre Woody Harrelson pour l’argent de Robert Redford en frémissant à l’idée d’une Indecent Proposal ?
Tant pis donc pour ceux qui s’accrochent encore aux gestes tendres, qui guettent une conversation impromptue ou une étincelle surprenante. Recalés les nostalgiques du Great Gatsby. Jack, alias Leonardo di Caprio, a bien coulé dans son Titanic. C’est le règne de l’iceberg.
Révolu l’âge où un certain Clark Gable ou un autre du nom de Humphrey Bogart regardaient une femme du coin de leur œil sombre pour la faire tomber en pâmoison. Révolu l’âge où un jeune homme aux yeux clairs et légèrement bridés, un Casanova du grand écran appelé Warren Beatty, rendait une Nathalie Wood folle de désespoir dans ce merveilleux Splendor in the Grass....

commentaires (2)

- Pourtant le romantisme existe encore. Il est là. Il est en nous, dans nos âmes, dans nos coeurs et dans nos esprits. Qui peut prétendre n'avoir jamais aimé dans sa vie ? Une histoire romantique, un poème romantique nous émeuvent encore. Ils nous rappellent d'anciens, et parfois de récents, souvenirs de bonheur ou même de tristesse. Nos coeurs battent encore. Et, tant que les coeurs battent et l'amour vit, le romantisme se porte bien. Tasso Tsiris

Tasso Tsiris

01 h 58, le 29 juillet 2011

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Commentaires (2)

  • - Pourtant le romantisme existe encore. Il est là. Il est en nous, dans nos âmes, dans nos coeurs et dans nos esprits. Qui peut prétendre n'avoir jamais aimé dans sa vie ? Une histoire romantique, un poème romantique nous émeuvent encore. Ils nous rappellent d'anciens, et parfois de récents, souvenirs de bonheur ou même de tristesse. Nos coeurs battent encore. Et, tant que les coeurs battent et l'amour vit, le romantisme se porte bien. Tasso Tsiris

    Tasso Tsiris

    01 h 58, le 29 juillet 2011

  • Helas si tristement vrai et si bien dit, Colette Carol Ghazal

    Carol Ghazal

    11 h 38, le 28 juillet 2011

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