Noces de miel, noces de fiel

London Boulevard,
de William Monahan

Avec Colin Farrell
et Keira Knightley.

Mitchel sort de prison plein de bonnes intentions. Mais lorsqu’il tombe sur son vieil ami Billy, un petit voyou à la recherche d’un complice, il accepte de l’aider en échange d’un toit. Incapable de rompre avec son passé, Mitchel fait la connaissance de Charlotte, une star de cinéma terrée dans un luxueux hôtel particulier pour échapper aux hordes de paparazzi (cela ne vous rappelle rien ? Un certain Sunset Boulevard ?) dont il devient rapidement le garde personnel.
Mais alors que Mitchel envisage une nouvelle vie avec la star, son passé le rattrape et il rentrera dans un cercle infernal de violence. Inspiré du roman de Ken Bruen, William Monahan, auparavant scénariste pour Ridley Scott (Kingdom of Heaven) et Martin Scorsese (The Departed), est passé derrière la caméra pour réaliser ce polar noir à l’atmosphère élégante et très british.
Colin Farrell a mûri dans son jeu et offre une prestation tout en pudeur, évoquant les anciens acteurs des films noirs. Quant à Keira Knightley, c’est dommage que ses apparitions dans le film sont rares car elle incarne si bien les stars fragiles au destin désespéré. Le long-métrage pas déplaisant, avec ses personnages au sort tragique, n’est pas sans rappeler un certain Sunset Boulevard. Si le scénario, bizarrement, souffre de platitude, il est heureusement rattrapé par une très bonne bande originale.

Planète abraj

The Romantics,
de Galt Niederhoffer

Avec Josh Duhamel
et Katie Holmes.


Sept amis et un mariage. Tout devrait se passer pour le mieux dans le meilleur des mondes pour ces copains d’enfance réunis dans une grande villa au bord de l’eau pour célébrer le mariage de deux du groupe. Sauf que...Ombre au tableau. Une des demoiselles d’honneur est encore amoureuse du futur époux et lui, de son côté, semble avoir des hésitations quant à cet engagement. En une nuit, leurs destins vont certainement être renversés.
Tout ce sujet aurait pu être mielleux et banal. Sauf que la très rare Katie Holmes nous rappelle qu’elle est une bonne comédienne qui peut donner une bonne dimension à son jeu. C’est elle qui porte le film sur ses épaules. Par ailleurs, le film qui a un titre des plus niais s’avère être incisif et renvoyer une image plutôt réaliste du mariage. Sentiments et trahisons au menu. Une heure trente-cinq minutes où l’on ne s’ennuie pas (car les caractères ne sont pas très ordinaires) et où rien n’est prévisible. Jusqu’à la fin. Laquelle nous réserve certaines surprises.

Grands Cinemas ABC/Concorde, Las Salinas, Saïda Mall, planète abraj