À quatre mois des législatives, les Libanais s'empiffrent de sondages qui leur prédisent déjà à quelle sauce ils vont être mangés aux prochaines élections. En bons cobayes, ils prennent la pose devant les poseurs de sonde, dégustent les questions, mitonnent les réponses puis se prennent en pleine figure des résultats généralement conformes aux fantasmes de celui qui a financé la consultation.
Le train électoral ne s'est pas encore ébranlé que déjà les rigolos du landernau politique se bousculent au portillon. Comme dans toute tambouille électorale arabe, les chefs de bande prennent des allures de conspirateurs pour ne pas, comme disent les niaiseux, « griller leurs cartes ». Mais si la distribution des candidats relève encore du secret d'État, on sait en gros que la nouvelle cuisine comprendra des barbus, des imberbes, un barbichu, un ou deux bidasses à la retraite, et quelques moustachus. Voilà pour les idées. Pour le reste, il y aura de l'animation, surtout chez les chrétiens, mais faudra suivre ! Entre le bloc du centre qui se cherche, le Btéghrinator qui s'est retrouvé, et Mongénéral de Rabieh qui recommence à parler de lui à la 3e personne, l'électeur aura le choix entre rire et pleurer.
Au Liban-Sud où la recette est pliée d'avance, la marmite attend la brigade des applaudisseurs, la démocratie des autocars et des bulldozers. Le tout sous le haut patronage du Sayyed barbu et du Istiz imberbe. Le mariage du poil et de l'épithélium glabre. Hezbollah et Amal à la fois... Un malheur n'arrive jamais seul.
Idem en montagne où le Moukhtariote au regard frétillant réussira probablement le grand chelem au grand dam de Wi'am, le Wahhab très peu wahhabite, dont le CV - on n'ose pas dire le « casier » - atteste d'une propension incontrôlée aux festivités bien arrosées... de balles.
À Beyrouth, au Nord et dans la Békaa, en revanche, la guignolade s'annonce hystérique et les brandons du cru se font peur en prophétisant les pires dérapages. C'est dire combien Ziyad Baroud, le très peu baroudeur ministre du Dedans, devra jouer serré pour éviter d'ajourner la date du scrutin et entrer ainsi dans le Guinness Book des Reports ■
Le train électoral ne s'est pas encore ébranlé que déjà les rigolos du landernau politique se bousculent au portillon. Comme dans toute tambouille électorale arabe, les chefs de bande prennent des allures de conspirateurs pour ne pas, comme disent les niaiseux, « griller leurs cartes ». Mais si la distribution des candidats relève encore du secret d'État, on sait en gros que la nouvelle cuisine comprendra des barbus, des imberbes, un barbichu, un ou deux bidasses à la retraite, et quelques moustachus. Voilà pour les idées. Pour le reste, il y aura de l'animation, surtout chez les chrétiens, mais faudra suivre ! Entre le bloc du centre qui se cherche, le Btéghrinator qui s'est retrouvé, et Mongénéral de Rabieh qui recommence à parler de lui à la 3e personne, l'électeur aura le choix entre rire et pleurer.
Au Liban-Sud où la recette est pliée d'avance, la marmite attend la brigade des applaudisseurs, la démocratie des autocars et des bulldozers. Le tout sous le haut patronage du Sayyed barbu et du Istiz imberbe. Le mariage du poil et de l'épithélium glabre. Hezbollah et Amal à la fois... Un malheur n'arrive jamais seul.
Idem en montagne où le Moukhtariote au regard frétillant réussira probablement le grand chelem au grand dam de Wi'am, le Wahhab très peu wahhabite, dont le CV - on n'ose pas dire le « casier » - atteste d'une propension incontrôlée aux festivités bien arrosées... de balles.
À Beyrouth, au Nord et dans la Békaa, en revanche, la guignolade s'annonce hystérique et les brandons du cru se font peur en prophétisant les pires dérapages. C'est dire combien Ziyad Baroud, le très peu baroudeur ministre du Dedans, devra jouer serré pour éviter d'ajourner la date du scrutin et entrer ainsi dans le Guinness Book des Reports ■
À quatre mois des législatives, les Libanais s'empiffrent de sondages qui leur prédisent déjà à quelle sauce ils vont être mangés aux prochaines élections. En bons cobayes, ils prennent la pose devant les poseurs de sonde, dégustent les questions, mitonnent les réponses puis se prennent en pleine figure des...