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Économie - Budget

L’Italie adopte un nouveau plan d’austérité pour rassurer les marchés

Le gouvernement italien de Silvio Berlusconi a adopté hier une sévère cure d’austérité d’environ 47 milliards d’euros d’ici à 2014 afin de parvenir à un quasi-équilibre budgétaire et de rassurer des marchés qui craignent une contagion de la crise grecque.
Ce plan d’austérité doit permettre au pays de tenir l’engagement pris à l’égard de Bruxelles de parvenir à un quasi-équilibre budgétaire en 2014 avec un déficit de 0,2 % du PIB contre 4,6 % en 2010. Il devra ensuite être approuvé par le Parlement.
Ce nouveau tour de vis budgétaire, qui intervient après des mesures de 25 milliards adoptées l’an dernier pour les années 2011-2012, a divisé la majorité de droite affaiblie par deux défaites récentes lors de municipales partielles et de référendums, mais les tensions ont fini par s’apaiser.
Après avoir, selon la presse, menacé de démissionner, le puissant ministre des Finances Giulio Tremonti a accepté d’écouter les doléances de ses collègues et de revoir un peu sa copie sans modifier l’essence du plan.
La grande majorité des mesures (environ 40 milliards) concernent 2013 et 2014.
Les économies toucheront les fonctionnaires avec la poursuite du gel des salaires et des embauches, les collectivités locales, la santé, le train de vie des ministres...
Au niveau des retraites, l’entrée en vigueur d’une réforme déjà adoptée prévoyant la hausse de l’âge de départ en fonction de l’espérance de vie doit être avancée à 2014, contre 2015. Le relèvement de l’âge de départ des femmes dans le privé ne devrait intervenir finalement qu’à partir de 2020 en raison des pressions de la Ligue du Nord, allié-clé de M. Berlusconi.
Une taxe de 0,15 % sur les transactions financières doit être en outre instaurée tandis que l’impôt sur les bénéfices tirés de l’activité des banques sur les marchés financiers et la vignette des grosses cylindrées doivent augmenter.
Le gouvernement compte aussi sur la poursuite de la lutte contre l’évasion fiscale, massive en Italie.
En parallèle, Rome doit donner le coup d’envoi d’une réforme fiscale prévoyant une réduction de l’impôt sur le revenu financée notamment par des coupes dans les niches fiscales.
Avec ce plan, le gouvernement veut rassurer les marchés. « Aujourd’hui, en plein cœur d’une crise qui continue en partant de la Grèce, nous devons poursuivre (la rigueur, NDLR). Nous n’avons pas d’alternative », a estimé M. Tremonti.
« L’état des finances publiques et les faibles perspectives de croissance (...) nous rendent vulnérables à l’égard du risque de contagion de la crise grecque », a renchéri le président de l’autorité boursière, Giuseppe Vegas.
Mais « les marchés devraient toutefois s’interroger sur les risques pesant sur la mise en œuvre de ce plan » qui porte essentiellement sur 2013 et 2014 alors que la législature prendra fin au printemps 2013, voire avant en cas d’élections anticipées, note Marco Valli, économiste de la banque UniCredit.
L’Italie, dont la dette, l’une des plus élevées du monde, représente environ 120 % du PIB, est sous étroite surveillance des marchés et des agences de notation.
Moody’s a annoncé le 17 juin qu’elle envisageait d’abaisser sa notation, un mois après Standard and Poor’s. Conséquence, les taux des obligations italiennes ont bondi avant de se détendre depuis l’adoption mercredi du plan d’austérité grec.
Sur le plan social, le principal syndicat italien, la CGIL, s’est dit prêt à la mobilisation face à une cure d’austérité « insupportable ».
©AFP
Le gouvernement italien de Silvio Berlusconi a adopté hier une sévère cure d’austérité d’environ 47 milliards d’euros d’ici à 2014 afin de parvenir à un quasi-équilibre budgétaire et de rassurer des marchés qui craignent une contagion de la crise grecque.Ce plan d’austérité doit permettre au pays de tenir l’engagement pris à l’égard de Bruxelles de parvenir à un...

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