Scènes de joie à Benghazi et Misrata après le mandat d'arrêt contre Kadhafi

Des scènes de joie ont eu lieu à Benghazi et Misrata après l'annonce lundi de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d'émettre un mandat d'arrêt contre Mouammar Kadhafi, selon des photographes de l'AFP présents dans ces bastions de la rébellion libyenne.
La population de Benghazi, la deuxième ville de Libye, s'est laissée aller à des scènes de liesse, en tirant notamment en l'air des rafales d'armes à feu.
Descendue également en masse dans les rues, la population de l'enclave de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, a également laissé exploser sa joie, certains tirant en l'air, beaucoup agitant les drapeaux de la rébellion.
Une caricature brandie au-dessus des manifestants suggérait à la justice internationale de passer au colonel Kadhafi la corde au cou, tandis qu'une autre pancarte appelait l'Otan à "continuer" ses frappes sur les troupes du régime.
Le colonel Kadhafi, confronté à un mouvement de contestation de son régime après 42 ans de pouvoir absolu en Libye, est le second chef d'Etat poursuivi pour crimes contre l'humanité par la CPI, après le président soudanais Omar el-Béchir.
Benghazi, située dans l'est du pays, est passée sous le contrôle des rebelles au début de l'insurrection en février dernier. Elle est devenue leur capitale de facto et le siège du Conseil national de transition (CNT) qui fait office de gouvernement pour les parties du pays qu'ils contrôlent.
Les forces loyales au colonel Kadhafi avaient été sur le point de reprendre le contrôle de Benghazi en mars, mais une intervention aérienne sous mandat de l'ONU les avait repoussées.