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Nos Lecteurs ont la Parole

Edward Maalouf, un exemple

Par Nayla TAHAN ATTIÉ
J'ai connu Eddy un jour de l'année 2008. C'était en plein été. À l'époque des Jeux olympiques de Chine. Un message timide circulait sur le Net concernant un athlète paralympique libanais, Edward Maalouf, représentant du Liban dans la catégorie handbike.
J'ignorais l'existence d'Edward.
Edward était l'unique représentant libanais aux Jeux paralympiques de 2008. Je n'en croyais pas mes yeux qui lisaient que le Liban était représenté à ces Jeux. Un exploit surhumain pour ce sportif de haut niveau, sachant l'état des infrastructures concernant les handicapés physiques et mentaux dans un pays qui se dit moderne et avancé mais qui, en réalité, a besoin de dizaines d'années et de plusieurs générations pour se situer dans les rangs des pays développés.
Le fait que Beyrouth soit une des premières destinations touristiques ou que le prix d'un appartement à Raouché atteigne le million de dollars ne fait pas du Liban un pays moderne et avancé. Loin de là.
Un pays avancé et moderne est un pays qui prend soin de ses habitants, de ses citoyens à l'étranger, de ses infrastructures, de ses côtes, de ses montagnes, de ses sites touristiques inscrits au patrimoine mondial de l'humanité. Or le Liban ne fait rien de tout cela. Le Liban est un pays gouverné par une bande de corrompus, installés dans leurs sièges parlementaires pour toute la vie, certains se tournant les pouces à longueur de journée, d'autres farfouillant dans les caisses de l'État pour emporter ce qu'il en reste, et un petit pourcentage essayant, tant bien que mal, de rendre à ce pays sa réputation d'antan. Les véritables représentants du Liban dans le monde entier sont des particuliers qui, eux, travaillent au jour le jour, pour porter haut, très haut, et loin, les couleurs du drapeau libanais.
Edward Maalouf (retenez bien ce nom) est libanais, handicapé, paraplégique et sportif.
Sa paraplégie est due à une chute du sixième étage d'un immeuble en construction. Le 9 septembre 1995, Edward perdit la mobilité de ses membres inférieurs. À jamais. À l'âge de 35 ans. Dans un pays comme le Liban, Edward aurait pu sombrer dans le désespoir et se trouver dans une impasse noire de solitude et d'inactivité.
Grâce à une volonté de fer et à un courage surhumain, Edward s'est réfugié dans le sport. Il a commencé, difficilement, au Liban. Pour occuper, aujourd'hui, la place de double médaillé de bronze aux Jeux paralympiques de Chine dans la catégorie handbike.
Le rêve de seize ans de travail acharné. Prochain challenge d'Edward : au moins une médaille d'or aux Jeux de 2012 à Londres.
Edward est un modèle à suivre pour de nombreuses personnes, handicapées et non handicapées. Il est en plein dans sa course d'entraînement. Sans aucun appui de l'État libanais.
Tout le Liban, tous les Libanais, au Liban et à l'étranger, devraient être au courant qu'il existe un athlète libanais qui travaille dur avec très peu d'appuis financiers. Lorsque, dans d'autre pays, les athlètes sont pris presque entièrement en charge par l'État. C'est pourquoi j'appelle tous les Libanais à entourer Edward en lui donnant ne serait-ce que leur soutien moral. Il en vaut la peine, croyez-moi. J'ai eu la chance de le voir participer à deux courses à Segovia, en Espagne. Edward devrait être la fierté sportive du Liban et de tous.
Vous pouvez suivre toutes les nouvelles d'Edward Maalouf sur le Net, ou vous faire fan ou ami de son site sur Facebook.... En tapant simplement sur votre clavier : Edward Maalouf.
Ou en me laissant un message. Je vous répondrai...
J'ai connu Eddy un jour de l'année 2008. C'était en plein été. À l'époque des Jeux olympiques de Chine. Un message timide circulait sur le Net concernant un athlète paralympique libanais, Edward Maalouf, représentant du Liban dans la catégorie handbike. J'ignorais l'existence d'Edward.Edward était l'unique représentant libanais aux Jeux paralympiques de 2008. Je n'en croyais...

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