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Lifestyle - Éclairage

Les Windsor, champions du renouveau dans la tradition

Le couple représente le meilleur espoir de modernisation de la monarchie.

Le prince Charles a récemment ravi à son arrière-arrière-grand-père, le roi Édouard VII, le record de longévité dans le rôle d’héritier présomptif au trône. Kai Pfaffenbach/Reuters

Le mariage a illustré avec éclat l'exercice paradoxal de « renouveau dans la tradition » engagé par la famille royale britannique, anachronique et moderne, avec un art consommé de la mise en scène et de la technique de survie. Mais William n'arrive qu'en deuxième position derrière son père un rien guindé, Charles, 62 ans, dans l'ordre de succession au trône. Lequel est occupé depuis 59 ans par la reine Élisabeth II, aujourd'hui âgée de 85 ans. Sa mère, la très populaire « Queen Mum », est décédée à l'âge de 101 ans. Charles a récemment ravi à son arrière-arrière-grand-père, le roi Édouard VII, le record de longévité dans le rôle d'héritier présomptif au trône. Autant d'éléments qui indiquent qu'a priori, William dispose de quelques années pour se préparer. Cela tombe bien, il n'est pas pressé, assurent avec une belle unanimité les experts royaux dûment renseignés par le palais. « Sauf s'il décède avant la reine, Charles sera roi, ne serait-ce qu'un jour » assure Robert Jobson, chroniqueur royal. « Depuis bientôt 20 ans, le résultat de chaque sondage d'opinion indique que la couronne devrait sauter une génération et revenir directement au prince William. Mais ce n'est pas ainsi que les choses fonctionnent en Grande-Bretagne », confirme Andrew Morton, auteur d'une biographie à succès de Diana. « Que vous soyez bon, méchant, indifférent, détestable, vous devenez roi quand arrive votre tour », confie-t-il.
Il se trouve que William et Catherine - dont l'image est étroitement contrôlée par les services royaux de communication - sont généralement perçus comme avenants, modernes, en phase avec leur siècle et populaires. « Ces deux-là ainsi que leurs enfants seront, pour la génération Facebook, les personnages les plus importants pour la monarchie au XXIe siècle, si elle survit », assure M. Jobson. « Ceux qui regardaient (la monarchie) avec admiration et respect sont soit morts, soit mourants », persifle quant à lui Max Clifford, gourou des people. À l'entendre, le couple incarne « un nouveau concept de prince et princesse modernes, soigneusement polis avec la prise en compte de nombreux avis professionnels en coulisses. Et jusqu'à nouvel ordre, ça fonctionne très bien ».
L'avenir de la dynastie des Windsor serait donc garanti ? Le fait que le mariage ait attiré quelque 2 milliards de téléspectateurs donne la mesure de leur popularité. Aucune des 40 têtes couronnées venues adouber William ne saurait prétendre à une telle notoriété. Et le sort des Windsor apparaît envieux au regard des problèmes subis par un grand nombre de familles royales au XXe siècle, en Europe notamment. Certes, le choix d'Édouard VIII d'abdiquer pour épouser une Américaine divorcée a ébranlé la monarchie en 1936. Elle est aussi apparue vulnérable en 1992, « annus horribilis » marquée par la séparation de 3 des 4 enfants de la reine. Et plus encore en 1997, à la mort de Diana, divorcée du prince Charles et de la famille royale. Mais vénérée comme sainte et martyre par la majorité des sujets de Sa Majesté.
Mais depuis lors, Élisabeth II a lancé une campagne de restauration tous azimuts, mobilisant les ressources de l'Internet, acceptant « gracieusement » une réduction sensible des subsides publics. Résultat, la monarchie est à nouveau perçue comme une « force unificatrice positive », explique M. Jobson. Cependant, les Britanniques qui ont plébiscité William hier réclament des réformes et notamment l'abandon de lois de 1701 : celle qui interdit l'accès au trône de catholiques, ou celle qui donne la priorité aux descendants mâles dans l'ordre d'accession au trône. Le gouvernement dit « réfléchir à ces questions ». Mais l'affaire de la succession pourrait ressurgir si les jeunes mariés donnent naissance à une fille.
©AFP
Le mariage a illustré avec éclat l'exercice paradoxal de « renouveau dans la tradition » engagé par la famille royale britannique, anachronique et moderne, avec un art consommé de la mise en scène et de la technique de survie. Mais William n'arrive qu'en deuxième position derrière son père un rien guindé, Charles, 62 ans, dans l'ordre de succession au trône. Lequel est occupé...

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