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Transsexualité : lorsqu’on est prisonnier de son corps

Une prise en charge multidisciplinaire

Existe-t-il des raisons biologiques à la transsexualité? «Aucune étude n'a pu le prouver jusqu'à présent, indique le Dr Jean-Jacques Legros, endocrinologue à l'Université de Liège, en Belgique. Si quelque chose aurait pu se passer, c'est durant la grossesse, mais on n'a jamais pu mettre cette théorie en évidence. Par contre, des recherches sont menées, surtout par les Hollandais, pour voir s'il n'y aurait pas une anomalie du noyau sexuel dimorphique, qui se trouve à l'avant de l'hypothalamus. Jusqu'à présent, on n'a pas pu confirmer ce qui a déjà été décrit, c'est-à-dire que les personnes transsexuelles ont un noyau hypothalamique du type de l'autre sexe, donc de celui dans lequel elles croient bien être. Cela est d'autant plus important que s'il y a une cause biologique au transsexualisme que l'on peut déterminer, on pourra traiter un patient très tôt.»
Au Centre interdisciplinaire sur la transsexualité à Liège, la prise en charge des transsexuels est multidisciplinaire. «Elle commence toujours par une prise en charge psychiatrique pour s'assurer que le patient ne souffre pas d'autres affections comme une dépression ou une schizophrénie qui provoquent un phénomène semblable, note le Dr Legros. Ce suivi est d'ailleurs obligatoire avant de passer à l'hormonothérapie ou à la chirurgie.»
Le traitement hormonal est à vie et ses risques sont les mêmes que chez n'importe quel individu. «L'homme qui reçoit des œstrogènes pourrait encourir le risque de phlébites ou d'embolies, d'où l'importance d'un bon suivi médical, précise le Dr Legros. Il encourt aussi le même risque de cancer du sein que la femme. Quant aux femmes qui reçoivent des androgènes, elles risquent de développer une ostéoporose, un diabète ou un cancer de la prostate, parce que le résidu prostatique qui existe initialement chez la femme (glande para-urétrale) augmente légèrement.»
Existe-t-il des raisons biologiques à la transsexualité? «Aucune étude n'a pu le prouver jusqu'à présent, indique le Dr Jean-Jacques Legros, endocrinologue à l'Université de Liège, en Belgique. Si quelque chose aurait pu se passer, c'est durant la grossesse, mais on n'a jamais pu mettre cette théorie en évidence. Par contre, des recherches sont menées, surtout par les Hollandais, pour...