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Économie - Budget

Négociations de la dernière chance pour éviter la paralysie à Washington

Des négociations de dernière minute se tenaient hier à Washington pour tenter de trouver un accord entre républicains et démocrates sur les dépenses de l'État et éviter ainsi la fermeture des services fédéraux.

Des sénatrices démocrates durant une conférence de presse sur le budget, hier à Washington. Alex Wong/AFP

Après plusieurs réunions de négociations à la Maison-Blanche, le président Barack Obama, le chef de la majorité démocrate Harry Reid et le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner se sont séparés une nouvelle fois jeudi soir sans résultat. Les négociations ont continué entre les conseillers des deux bords pendant une grande partie de la nuit.
Mais hier matin, l'impasse demeurait et aucun accord n'était encore conclu quant à un budget couvrant la fin de l'exercice 2011, jusqu'au 30 septembre.
Signe de la gravité de la situation, la Maison-Blanche a annoncé jeudi soir que le président Obama annulait un voyage prévu hier dans l'Indiana (Nord).
Faute de loi de finances pour le solde de l'exercice, les services non essentiels de l'administration seront paralysés à partir d'hier à minuit (samedi 04h00 GMT), synonyme d'une suspension de 800 000 employés fédéraux. Les touristes seront refoulés aux portes des parcs nationaux, les visas ne seront pas délivrés et les feuilles d'impôt pas traitées.
Hier matin, « le président a parlé séparément » à MM. Boehner et Reid, a indiqué dans un communiqué le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney. « Les discussions entre les leaders et la Maison-Blanche continuent afin de parvenir à un accord sur le budget », a ajouté M. Carney.
Selon les démocrates, le seul obstacle qui empêche désormais la conclusion d'un accord entre les deux parties est une mesure controversée introduite par les républicains dans le projet de loi de finances supprimant des fonds pour le planning familial, l'avortement, la santé des femmes.
« Je suis inquiet et contrarié que cette administration puisse fermer à cause de mesures de protection sociale que l'on veut retirer », a dit M. Reid, ajoutant que les démocrates ne l'accepteraient pas.
Devant le Sénat, M. Reid a accusé les ultraconservateurs du « Tea Party » d'être responsables de la situation en raison de la pression qu'ils exercent sur les dirigeants républicains. « Le Tea Party (...) essaie de mettre en avant son programme social extrême, des questions qui n'ont rien à voir avec le financement du gouvernement », a-t-il dit.
Toutefois, il a affirmé qu'il avait « espoir » de parvenir à un accord dans la journée.
De son côté, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a estimé hier dans une brève allocution : « Nous sommes proches d'un accord sur les mesures politiques. » M. Boehner n'en a pas dit plus sur les mesures « idéologiques » dénoncées par les démocrates, des textes législatifs purement politiques appelés « riders ».
En revanche, il a insisté sur la nécessité selon lui de procéder à de « réelles réductions budgétaires ». « Il n'y a qu'une raison pour laquelle nous n'avons pas encore d'accord, c'est la question des dépenses », a-t-il dit.
« Un projet de loi qui ne prend pas en compte de réelles réductions budgétaires aura un impact sur la croissance de l'emploi », a-t-il averti.
À l'inverse, M. Reid a annoncé qu'un accord était intervenu sur un chiffre concernant les réductions budgétaires pour 2011, soit 38 milliards de dollars par rapport au niveau de dépenses actuel. Initialement, les républicains souhaitaient 61 milliards de dollars de réductions budgétaires, et les démocrates en avaient consenti 33.

Après plusieurs réunions de négociations à la Maison-Blanche, le président Barack Obama, le chef de la majorité démocrate Harry Reid et le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner se sont séparés une nouvelle fois jeudi soir sans résultat. Les négociations ont continué entre les conseillers des deux bords pendant une grande partie de la nuit.Mais hier...
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