Les slogans des manifestants, les propos qu'ils tiennent devant les correspondants de presse, les inscriptions sur les calicots qu'ils brandissent sont particulièrement significatifs et doivent nous inciter à réflexion, nous Libanais. C'est à ce niveau, entre autres, que le parallèle avec notre situation est intéressant à établir, indépendamment de la dimension politique des révoltes actuelles. Les doléances exprimées par les protestataires portent le plus souvent sur des questions d'ordre socio-économique qui paraissent élémentaires pour les Libanais. En écoutant les slogans scandés, nous avons l'impression que ces populations ont été ces dernières décennies abandonnées à leur sort pour ce qui a trait aux conditions sociales de leur vie quotidienne.
C'est sur ce plan qu'apparaît l'importance du rôle assumé au Liban par le secteur privé et la société civile, en général, au niveau de la solidarité sociale et de la mise en place d'un vaste réseau de solidarité sociale. Nul n'ignore en effet que de nombreuses personnalités libanaises et plusieurs associations civiles n'épargnent aucun effort pour soutenir la population dans sa vie quotidienne face à la crise socio-économique rampante. Les exemples à cet égard ne manquent pas. Il suffit de lire la presse pour s'en rendre compte. Mais il existe aussi des initiatives de solidarité entreprises par nombre de personnalités de manière discrète, loin des feux de la rampe.
Ces initiatives, difficiles à recenser, sont d'un grand secours dans les circonstances difficiles présentes, d'autant qu'elles couvrent un vaste éventail de milieux sociaux. En tant que citoyenne et habitante de la région d'Achrafieh, je peux témoigner, à titre d'exemple uniquement et pour illustrer mon propos, de l'action soutenue menée dans ce cadre par le député d'Achrafieh-Saïfi-Rmeil, Michel Pharaon, à plus d'un niveau. Parallèlement à l'effort qu'il déploie pour initier des projets de développement et de solidarité sociale à Beyrouth, Michel Pharaon se montre également très présent et solidaire à chaque fois qu'un cas se présente. D'autres que lui le font, certes, et de façon tout aussi discrète. Mais en tant qu'habitante d'Achrafieh, je peux témoigner du cas précis de M. Pharaon qui m'est revenu à l'esprit en prenant conscience de la situation désastreuse dans laquelle vivaient, et vivent toujours, les populations arabes qui se soulèvent aujourd'hui contre leurs dirigeants.
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