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Lifestyle - Société

En Afghanistan, on va aux combats de chameaux comme d’autres vont au stade

Deux chameaux s’affrontant. Un combat lent, mais imposant. Massoud Hossaini/AFP

Demander à un Afghan pourquoi il vient voir les combats de chameaux, c'est comme demander à un Anglais pourquoi il aime le football : incongru. « Parce que c'est amusant », répond vaguement interloqué Hishak (41 ans), en égrenant son chapelet.
Dans la matinée encore fraîche malgré le soleil, plusieurs centaines d'Afghans se pressent sur le terrain de bouzkachi de Mazar-i-Sharif, la grande ville du Nord afghan. L'assistance, adultes et enfants, est exclusivement masculine. Les combats d'animaux sont une tradition vivace en Afghanistan, aussi forte que le bouzkachi, jeu où des cavaliers se disputent violemment une carcasse de veau ou de chèvre, et qui se jouait la veille sur le même terrain, à l'occasion des célébrations de Nowrouz, le nouvel an afghan. Coqs, chiens, mais aussi chameaux, béliers et même oiseaux, toutes sortes d'animaux s'affrontent pour le plaisir des foules en Afghanistan.
« Bien entendu, on aime aussi le football, ou d'autres sports, mais les combats d'animaux, cela fait partie de nos traditions », explique Zabil Hulakhan, 40 ans, coiffé du traditionnel pakol (béret) afghan, venu assister au spectacle avec son cousin Hamid, 25 ans, qui approuve.
Le combat commence enfin, lentement. Deux imposants dromadaires se rapprochent d'un pas lent, se toisent de leur air placide, se flairent. Ils viennent se placer flanc contre flanc, se poussant timidement. Soudain, leurs deux cous s'emmêlent, chacun cherchant à amener l'autre au sol. Les deux bêtes sont quasi immobiles, plantées sur leurs jambes aux muscles tendus. Seuls les cous entrelacés ondulent. L'un des chameaux tombe à genoux. Alors que la foule croit son sort réglé, il parvient à se sortir de la prise et à se remettre debout. Mais le cœur n'y est plus. Les deux bêtes semblent fatiguées et insensibles aux efforts des chameliers pour leur faire reprendre la lutte. Rien à faire, match nul.
En attendant le combat suivant, deux béliers s'affrontent. C'est bref et violent. Mais là encore, match nul.
Deux autres chameaux font leur entrée. L'affrontement tient cette fois ses promesses. Victoire par K.-O. pour l'une des deux bêtes.
(Source : AFP)
Demander à un Afghan pourquoi il vient voir les combats de chameaux, c'est comme demander à un Anglais pourquoi il aime le football : incongru. « Parce que c'est amusant », répond vaguement interloqué Hishak (41 ans), en égrenant son chapelet.Dans la matinée encore fraîche malgré le soleil, plusieurs centaines d'Afghans se pressent sur le terrain de bouzkachi de Mazar-i-Sharif, la...

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