En conduisant, en famille, avec nos enfants qui ont besoin de notre temps et de notre disponibilité, avec les « bonnes », avec des ouvriers, avec des mendiants dans la rue, avec les vieillards délaissés, avec les malades, avec tout simplement nos collègues de travail, autant de situations qui nous permettraient de donner, non seulement financièrement, mais aussi du temps, un sourire, de l'écoute, un déjeuner.
Malheureusement, et cela est valable pour moi-même pour commencer, nous sommes tellement pris par le mode de vie actuel, qui valorise l'individualisme, l'argent, le statut social, la rapidité, le fort plutôt que le faible et surtout un après-guerre et une situation politique qui font que nous nous plaignons plus que nous n'agissons.
Si j'écris cette petite réflexion, c'est parce que j'ai eu trois expériences ces derniers temps qui m'ont beaucoup marquée, et à chaque fois je n'ai été que comblée :
- un technicien qui venait pour des travaux chez moi m'a raconté sa vie de milicien (massacres, drogues, trafic d'armes et emprisonnement) pendant trois heures ;
- la naissance de Kavisha, fille d'une Sri Lankaise de mon quartier avec qui j'ai partagé du temps et des affaires de bébé ;
- enfin un bon rapport avec des gens d'autres religions, une ouverture qui manque dans notre pays.
Donner de son temps, donner de son argent de poche, donner est très gratifiant, « It makes your day », comme disent si bien les Anglo-Saxons. Pourtant, pourquoi sommes-nous réticents à donner ?
Et pourquoi de nos jours, sur Facebook, peut-on rassembler des milliers de personnes dans un groupe, « 10 000 personnes sur ce groupe, et Karim va courir nu sur la corniche », ne peut-on pas créer un réseau d'ondes positives et de don comme dans le film Pay it Forward ? À méditer.
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