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Cinema- - Courrier

Pop-corn et lunettes en 3D

Des doigts velus plongent dans un gigantesque cornet de maïs soufflé. Ils en ressortent avec trois ou quatre, probablement plus et, quand ils n'arrivent pas à saisir une bonne quantité, laissent tomber le reste sur le sol que viendra nettoyer docilement un homme qui, peut-être, n'a jamais tenu un balai dans son pays. Il devait probablement y retourner la terre là-bas, mais voilà qu'il se retrouve à mille lieues de chez lui à balayer toutes les dix minutes les ordures urbaines.
Mais ne nous égarons pas. Les doigts sont à présent beurrés, huilés et bien salés et tout le monde, oui tout le monde, sait qu'avant d'aller aux toilettes se débarbouiller avec de l'eau, cette personne va effectuer le fameux nettoyage à sec. Les doigts vont circuler sur la surface du pantalon et peut-être sur le cuir chevelu.
C'est alors que passe le pourvoyeur de binocles. Il va en distribuer aux assistants, car on n'entre plus en salle sans qu'on ne se munisse de ce nouveau joujou. Là aussi, ces nouvelles lunettes non de soleil mais d'ombre, dépourvues désormais de leur emballage, feront les frais des doigts bien enduits d'huile. Pour les poser sur la tête, il faudra qu'il les saisisse, les touche et les enduise également de ce produit beurré qui lui sale les pailles depuis un bon moment. Les milliers de bactéries circulent dans ce microcosme jadis feutré et culturel. Un véritable bouillon de culture.
Des pop-corn aux lunettes 3D et d'atmosphère en atmosphère, l'air se retrouve sali et pollué. Un extrait, entre autres, de film, dans un cinéma de Beyrouth, mais se passant hors champ. Et si ces films ont changé de dimension, évoluant vers les 3D, la sphère du public est restée la même. On appelle cela de la classe et... du doigté.
G.I.
Des doigts velus plongent dans un gigantesque cornet de maïs soufflé. Ils en ressortent avec trois ou quatre, probablement plus et, quand ils n'arrivent pas à saisir une bonne quantité, laissent tomber le reste sur le sol que viendra nettoyer docilement un homme qui, peut-être, n'a jamais tenu un balai dans son pays. Il devait probablement y retourner la terre là-bas, mais voilà...

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