Rechercher
Rechercher

Liban - Rencontre

Jean-Pierre Gebara, président du conseil municipal de Kornet Chehwane, un exemple à suivre...

Depuis son élection à la tête du conseil municipal de Kornet Chehwane, Aïn Aar, Beit el-Kekko et Hbous, Jean-Pierre Gebara s'est engagé à travailler dur pour le bien de sa région. Une promesse qu'il renouvelle tous les jours par le biais de nombreux projets réalisés dans les secteurs administratif, social et de développement.

Jean-Pierre Gebara : « Je ne fais que mon devoir de président du conseil municipal. »

Pour certains, être président ou membre d'un conseil municipal sert à renforcer le parti politique dont ils sont membres ou sympathisants. Pour d'autres, il s'agit d'une manière d'exercer un pouvoir. Une troisième catégorie de gens a toutefois compris qu'occuper une telle fonction consiste avant tout à agir pour le bien de sa région.
C'est le cas du président du conseil municipal de Kornet Chehwane, Aïn Aar, Beit el-Kekko et Hbous, Jean-Pierre Gebara, architecte qui, depuis son élection en mai dernier, a opéré plusieurs changements dans les quatre villages qui sont rattachés à la municipalité. « Je ne fais que mon devoir », affirme-t-il.
Membre d'un précédent conseil municipal, « qui n'avait pas réussi à réaliser les projets pour lesquels j'avais décidé à l'époque de présenter ma candidature », Jean-Pierre Gebara a voulu attendre les prochaines municipales. « Comme les candidats à ces dernières élections ne me paraissaient pas capables d'assumer les responsabilités qui leur seront confiées et d'opérer les changements nécessaires dans la région, j'ai décidé de me présenter », confie-t-il.
Remportant haut la main les élections, il s'est engagé à travailler sans relâche pour améliorer la région. Une promesse qu'il a su tenir et qui se traduit par de nombreux projets et mesures prises à ce jour. Ceux-ci relèvent des domaines administratif, social et de développement qui « rentrent d'ailleurs dans le cadre des fonctions municipales ». « Au Liban, malheureusement, le travail municipal est principalement concentré sur les projets de développement », constate cet architecte, qui refuse de négliger les autres aspects de ses responsabilités.
Il a commencé ainsi par mettre en place un mécanisme « facile », permettant aux habitants de la région de connaître leurs droits et leurs devoirs. Une procédure d'autant plus importante qu' « il y avait des arriérés au niveau des taxes municipales dont certains remontent à dix ans ».
« Nous avons également formé un comité chargé de publier un magazine trimestriel distribué en 6 000 exemplaires. Il s'agit d'un outil qui nous permet notamment de faire connaître les activités et les devoirs de la municipalité. En outre, nous sommes en train de développer un site Web, qui devrait être opérationnel en décembre. Il comprendra principalement des informations utiles comme les documents ou les applications nécessaires pour une formalité quelconque, à titre d'exemple », poursuit Jean-Pierre Gebara, qui affirme par ailleurs que le volet social « reste le plus difficile à gérer ».

Protéger les espaces verts
Il n'en reste pas moins que plusieurs projets ont déjà vu le jour dans ce secteur. En effet, la municipalité collabore avec la Société Saint-Vincent-de-Paul pour un projet d'aide médicamenteuse, conformément à un protocole bien précis, et prépare un projet d'aide sociale en collaboration avec Caritas. « Nous avons par ailleurs collaboré en été avec l'ONG Moto, spécialisée dans les activités pédagogiques, dans le cadre d'un programme pour sensibiliser les jeunes aux valeurs de la vie », note Jean-Pierre Gebara. Destiné aux ados âgés entre 8 et 12 ans et 13 et 15 ans, « le projet a eu un grand succès auprès des jeunes qui ont réussi enfin à se rencontrer et à discuter ensemble, chose qu'ils ne faisaient pas auparavant », fait-il remarquer. « À leur demande, nous avons décidé de prolonger le programme jusqu'à Noël, à raison d'une fois par semaine, ajoute-t-il. C'est notre façon de préparer la nouvelle génération qui prendra la relève. » Et de préciser que la majorité des activités organisées par la municipalité revêtent un caractère humain.
Architecte de formation, professeur à l'Université Saint-Esprit de Kaslik et grand défenseur de la nature, Jean-Pierre Gebara a réglementé la construction dans la région de façon à préserver autant que possible les espaces verts qui s'y trouvent et qui sont estimés à près de 1,6 million de mètres carrés. « J'ai en fait présenté une proposition à la direction de l'urbanisme pour diminuer le coefficient d'exploitation dans certaines zones, souligne-t-il. De plus, les permis de construction ne sont octroyés que si les projets à édifier répondent à certaines normes susceptibles de préserver l'identité de la région et l'environnement, comme l'installation d'un système de chauffage de l'eau à l'énergie solaire. Malheureusement, au niveau municipal, nous n'avons pas les moyens financiers d'éclairer les routes par l'électricité photovoltaïque. »
Toujours au niveau écologique, une machine industrielle a été achetée pour transformer les branches d'arbres et autres herbes en tourbe et éviter, par conséquent, de les brûler pour s'en débarrasser. De plus, des jeunes de la région ont été chargés de ramasser les canettes et les bouteilles en plastique qui sont par la suite revendues au profit des associations de la région... Autant de projets louables qui, espérons-le, feront un effet boule de neige.
N.M.
Pour certains, être président ou membre d'un conseil municipal sert à renforcer le parti politique dont ils sont membres ou sympathisants. Pour d'autres, il s'agit d'une manière d'exercer un pouvoir. Une troisième catégorie de gens a toutefois compris qu'occuper une telle fonction consiste avant tout à agir pour le bien de sa...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut