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Liban - La situation

Un Conseil des ministres dans le calme, grâce à la synergie régionale

C'est aujourd'hui mercredi que les observateurs pourront jauger le degré de réussite (ou d'échec) du sommet syro-saoudien éclair de dimanche dernier, et le théâtre des opérations sera naturellement le palais de Baabda qui accueillera un Conseil des ministres censé continuer à plancher sur le rapport préparé par Ibrahim Najjar à propos des faux témoins.
Une chose est sûre : les ministres du 8 Mars ne vont pas raccrocher les gants. Ils continueront de réclamer, comme l'a rappelé hier le hezbollahi Mohammad Fneich, que le dossier soit transféré à la Cour de justice, tandis que leurs collègues de la majorité martèleront que cette dernière n'a aucune compétence pour juger en la matière. Mais une chose est (très) probable : le vote semble une nouvelle fois exclu et la séance est supposée se dérouler dans le calme.
Surtout que de nombreux milieux convergent pour indiquer que l'ensemble des factions est à la recherche active d'une solution médiane qui satisferait tout le monde et qui rassurerait tous ceux que l'avenir du gouvernement d'union (ou ce qui en reste) inquiète. Certains pensent, comme le rapporte l'agence al-Markaziya, au transfert de « tout » le dossier au Conseil supérieur de la magistrature, instance suprême habilitée à trancher au niveau juridique après que le politique en ait totalement souillé l'analyse.
Surtout que le président de la Chambre sera en principe rentré de Damas où il se sera entretenu vers 11h00 ce matin avec le président syrien - il est à noter que, pour une rarissime fois, le bureau de presse de Nabih Berry a annoncé le déplacement du n° 2 de l'État dans la capitale syrienne. Un entretien important au lendemain de la visite hypercontroversée du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à Beyrouth et des discussions très sibyllines entre Abdallah d'Arabie et Bachar el-Assad.
Surtout que le Premier ministre était censé recevoir hier en soirée Hussein Khalil, le conseiller politique du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah. Les deux hommes ont sûrement parlé des dossiers les plus brûlants de l'heure, mais ils n'ont pas dû manquer d'évoquer l'annonce faite par le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères concernant une prochaine visite de Saad Hariri à Téhéran « avant la fin de l'année ». Il n'en reste pas moins que le maître de Koraytem n'entend aucunement s'écarter de ses quatre constantes : non à l'annulation du TSL ; non aux ingérences dans l'acte d'accusation ; non à la chute du gouvernement ; et non à la discorde (et oui au dialogue).
Surtout enfin qu'il semblerait bien qu'une décision régionalo-internationale ait été prise « aux plus hauts niveaux » et transmise par le biais de la Turquie, de l'Arabie saoudite et des États-Unis aux parties régionales concernées par la situation au Liban : que la sécurité au Liban est « une ligne rouge » et qu'aucune partie, aussi « imposante » soit-elle, n'a le droit d'en jouer.
Reste cette question : la reconstitution en Gironde en France de l'attentat du 14 février 2005 signifie-t-elle que l'acte d'accusation du TSL est fin prêt et que sa publication serait imminente ?

Z. M.
C'est aujourd'hui mercredi que les observateurs pourront jauger le degré de réussite (ou d'échec) du sommet syro-saoudien éclair de dimanche dernier, et le théâtre des opérations sera naturellement le palais de Baabda qui accueillera un Conseil des ministres censé continuer à plancher sur le rapport préparé par Ibrahim...

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