Supposons...

À tous ceux qui poussent de hauts cris sur le déroulement de l'enquête du TSL,
À tous ceux qui crient leur méfiance à l'égard du TSL,
À tous ceux qui accusent le TSL d'être politisé, américanisé ou israélisé,
À tous ceux qui adressent des ingures graves aux magistrats du TSL et qui les accusent de tous les maux,
Imaginons la situation suivante :
Supposons que le TSL decide de lui-même de renoncer à poursuivre la mission qui lui a été confiée par l'ONU à la demande du gouvernement libanais.
Supposons que le procureur du TSL, M. Bellemare, demande à son équipe de travail de jeter l'éponge.
Qu'est-ce qui adviendrait?
La justice libanaise se saisirait de nouveau des dossiers, reprendrait en charge l'instruction criminelle pour rédiger l'acte d'accusation et renvoyer les criminels devant les tribunaux.
Nos magistrats seraient-ils à l'abri de toutes injures?
Les pourfendeurs actuels du TSL seront-ils prêts à s'engager sur leur honneur à respecter les décisions qui seraient rendues par la justice libanaise?
Dans l'attente de la réponse à cette question cruciale, veuillez agréer, chers Messieurs, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Raymond NACCACHE
Avocat