En raison « des récentes périodes de sécheresse (...), 2 à 3 millions » de personnes vivent « dans une extrême pauvreté », a-t-il souligné. Elles étaient 2,02 millions en 2003-2004, selon des estimations de l'ONU.
M. de Schutter a précisé que « les plus affectés sont les petits fermiers dont la situation a encore empiré en 2010 en raison d'une épidémie de rouille jaune affectant la production de blé, ainsi que les petits agriculteurs qui ont souvent perdu 80 à 85 % de leur bétail depuis 2005 ».
La production de blé, considérée comme une ressource stratégique en Syrie, est estimée cette année à 2,4 millions de tonnes contre 4,1 millions en 2007.
« De nombreuses familles ont migré vers les zones urbaines en raison des changements climatiques dans l'espoir d'y trouver un emploi. En 2009, 29 à 30 000 familles ont migré, et les chiffres sont plus importants pour 2010, avoisinant les 50 000 », selon le rapporteur.
M. de Schutter s'est également dit préoccupé par la « baisse du niveau hydrostatique », « une sérieuse source d'inquiétude ».
Le rapporteur de l'ONU a d'autre part indiqué que l'arrivée de centaines de milliers de réfugiés irakiens représentait « une charge supplémentaire » pour la Syrie.
Le Programme alimentaire mondial a commencé début juin la distribution à quelque 200 000 personnes de rations alimentaires dans les régions les plus touchées.
commentaires (0)
Commenter