Et maintenant, il danse pour la bonne cause

Lui et ses vidéos font le tour du monde. Lui, c'est Matt Harding. L'un de ces nombreux phénomènes du Net, pure création Youtube. Son histoire a fait mille fois le tour de la planète Web, ses vidéos ont été visionnées des millions de fois (30 millions, dit-on), envoyées, bookmarkées. Bref, c'est ce qu'on appelle le « gros buzz » en langage informatique. Ou encore le « bon filon marketing » en langage business.
Il est connu sous le doux patronyme de Dancing Matt. C'est un Américain du Connecticut, vivant à Brisbane, en Australie. En 2003, il décide de tout plaquer pour partir en voyage, faire le tour du monde. Il créé un blog pour informer, en simultané, sa famille et ses amis de ses déplacements. Au cours d'une excursion au Vietnam, un ami lui demande d'effectuer, devant une caméra, cette petite danse si personnelle et si ridicule (la seule qu'il sait faire), celle que l'on voit dans la vidéo. En 2005, le film connaît un léger buzz sur la Toile. Une marque de chewing-gum le repère et en prévoit l'énorme potentiel marketing. Elle l'appelle et lui propose de refaire un tour du monde tout en réitérant cette petite danse dans les pays visités. « Sponsorisé ? Pourquoi pas ou plutôt Why the Hell Not », se demande-t-il. Quarante-deux pays, sept continents et autant de pas sautés, Matt relance sa vidéo sur Youtube et là, c'est le carton planétaire.
Et il danse. Sur fond de désert australien, ou de champs de fleurs rouges aux Pays-Bas, sur les marches d'un temple maya au Mexique ou sur une plage des îles Fiji, avec des enfants au Madagascar, ou devant la tour Eifel à Paris. De Mumbai au Pérou, en passant par le Zanzibar, Koweït City, Madrid, Londres ou Dublin, il a visité, en 2006, 39 pays en six mois. En 2008, il repart à nouveau et, cette fois-ci, invite les habitants des villes où il s'arrête à danser aussi mal que lui. Un carton sur le Net. Aujourd'hui, son compteur indique quelque 71 pays. And more, indique son site
(Wherethehellismatt.com).
Le message de Matt, alors ? « C'est à vous de décider », répond-il laconiquement. Alors, pour certains, il rassemble les peuples et les cultures. D'autres aiment surtout la dose d'énergie positive qu'il leur injecte. Certains sont émus. Trouvent qu'il résume l'universalité de la danse et de la joie. Sa dernière vidéo, faite pour soutenir l'action de l'Unrwa et où on le voit s'éclater avec les enfants de Gaza, touche vraiment l'universalité (http ://www.youtube.com/watch?v=iUbw8T4J3s0).