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Municipales 2010 : l'enjeu

La dernière phase des municipales : Batroun et Zghorta principaux point chauds

Le climat fiévreux qui a marqué dans certains secteurs du Liban-Sud la troisième phase des élections municipales s'étant quelque peu estompé, les regards sont désormais braqués sur le mohafazat du Liban-Nord où se déroulera dimanche prochain la quatrième et dernière phase des municipales.
Il paraît évident, d'entrée de jeu, que les dés sont jetés, pratiquement, dans la ville de Tripoli où a été annoncée hier la liste consensuelle soutenue par le Courant du futur, l'ancien Premier ministre Nagib Mikati, le ministre Mohammad Safadi et l'ancien Premier ministre Omar Karamé. Ce consensus s'étend aussi à la localité voisine d'el-Mina où l'électorat chrétien est fortement implanté.
Si la capitale du Liban-Nord devrait ainsi échapper, en toute vraisemblance, à une dure bataille électorale, il n'en est certainement pas de même pour la ville de Batroun et ses environs et le caza de Zghorta qui constitueront les principaux points chauds du scrutin de dimanche. La liste soutenue par le 14 Mars à Batroun a ainsi été annoncée hier, et dans le même temps, le député Boutros Harb annonçait l'échec des tentatives d'aboutir à une liste consensuelle à Tannourine, principale bourgade du caza après la ville de Batroun. La consultation électorale qui aura lieu dans cette dernière localité sera en quelque sorte un « remake » de la bataille de Jezzine dans la mesure où le courant aouniste et le 14 Mars croiseront le fer afin d'infirmer ou de consolider les résultats des élections législatives de juin 2009, lesquelles avaient été marquées par une nette victoire du 14 Mars dans le caza de Batroun.
L'on devrait assister, parallèlement, à un scénario identique dans le caza de Zghorta où, là aussi, des duels opposeront le 14 et le 8 Mars. Si, dans la ville de Zghorta, le député Sleimane Frangié est pratiquement certain de remporter la mise, il n'en est pas de même dans les villages du caza où les batailles seront plus serrées. Lors du scrutin législatif de 2009, le 14 Mars avait enregistré dans ces villages, d'une manière générale, un meilleur score que celui de la liste conduite par Sleimane Frangié.
Comme dans les cas de Jezzine et Batroun - sans oublier évidemment Beyrouth I (Achrafieh-Saïfi-Rmeil), Zahlé, Jbeil, et le Mont-Liban - les élections de dimanche devraient donc permettre de jauger le degré d'adhésion populaire aux thèses du 14 ou du 8 Mars. Car il faut se rendre à l'évidence : sur le plan du principe, le scrutin municipal est, certes, par essence, à caractère essentiellement local et familial, mais en raison de la crise existentielle que traverse le pays depuis plusieurs années, cette consultation populaire prend, bon gré mal gré, une tournure politique que ne parviennent pas à gommer, du moins dans les grandes agglomérations, les querelles de clans, et de clocher, qui marquent généralement ce genre de scrutin.
Il paraît évident, d'entrée de jeu, que les dés sont jetés, pratiquement, dans la ville de Tripoli où a été annoncée hier la liste consensuelle soutenue par le Courant du futur, l'ancien Premier ministre Nagib Mikati, le ministre Mohammad Safadi et l'ancien Premier ministre Omar Karamé. Ce consensus s'étend aussi à...