Rechercher
Rechercher

Liban

Sleiman à Brasilia : Permettre aux expatriés de voter et de recouvrer le passeport libanais

Poignée de main Sleiman-Mendes à Brasilia, hier. Photo Dalati et Nohra

Devant la délégation de la diaspora libanaise de São Paolo, le président de la République Michel Sleiman a choisi d'aborder les sujets qui intéressent des expatriés au plus haut point : la réforme de la loi électorale pour permettre aux Libanais de l'étranger de voter sur le lieu de résidence et la préparation d'une loi permettant aux étrangers d'origine libanaise de recouvrer leur passeport, ainsi que la stabilité de l'économie libanaise en dépit de la crise financière mondiale. Un triple message qui a été fort bien reçu à en juger du tonnerre d'applaudissements qui a retentit dans la salle de conférence du club Monte Libano de São Paolo, où est d'ailleurs implantée la plus importante communauté libanaise du Brésil.

Arrivé hier à São Paolo à 22h30 heure locale, soit 16h30 heure de Beyrouth, le président de la République Michel Sleiman avait auparavant visité Brasilia où il s'était engagé devant la délégation de la communauté libanaise à poursuivre le processus de réformes amorcé en 2009 par le gouvernement. Il a ainsi affirmé que le Liban avait décidé d'accorder le droit de vote aux citoyens de 18 ans tout comme il envisage sérieusement de permettre aux expatriés d'exercer leur droit de vote sur leur lieu de résidence et, pour les étrangers d'origine libanaise, de recouvrer la nationalité de leurs ancêtres. « Celui qui arrive de Beyrouth au Brésil d'aujourd'hui ne peut que penser à vos ancêtres qui ont quitté le pays par mer il y a 100 ans, 130 ans, à la recherche d'un avenir meilleur mais aussi pour préserver l'existence du Liban. Nous sommes ici aujourd'hui pour raffermir vos liens avec le Liban et pour vous informer de la situation qui y prévaut. Dans ce cadre, je tiens à remercier le peuple, le gouvernement et le président brésiliens qui vous ont ouvert leurs cœurs et leurs bras. C'est grâce à cela que vous avez pu jouer un rôle fondamental dans le Brésil moderne », a affirmé le président.
Pour ce qui est du droit de vote des expatriés en 2013, « un comité conjoint aux ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères, en coordination avec l'ONU, est en train d'étudier la mise en place d'un mécanisme permettant aux Libanais de l'étranger d'exercer leur droit de vote sur leur lieu de résidence », a expliqué le président. « Vous devez prendre soin d'enregistrer vos enfants auprès des ambassades et des consulats. Celui qui a perdu sa nationalité doit œuvrer à la récupérer. Tous les habitants du monde cherchent à obtenir une nationalité, pourquoi les Libanais seraient-ils en reste ? » a noté M. Sleiman.
Michel Sleiman, qui s'adressait aux Libanais de Brasilia en présence de son épouse Wafa' et des ministres de l'Information, Tarek Mitri, des Affaires sociales, Sélim Sayegh, de l'Environnement, Mohammad Rahhal, et de la ministre d'État Mona Afeich, lors d'une cérémonie organisée par le chargé d'affaires de l'ambassade du Liban Jimmy Doueihy au club Monte Libano, a également abordé la stratégie de défense et les menaces israéliennes. « La tenue de la conférence nationale de dialogue sert à mettre en place une stratégie de défense qui se concentre sur les capacités du pays, autrement dit l'armée, le peuple et la résistance libanaise », a-t-il ainsi expliqué. Revenant sur les menaces israéliennes récurrentes, il les a qualifiées de « fuite en avant » ayant pour but d'alléger la pression qui pèse sur Israël afin qu'il accepte l'initiative de paix arabe ». La meilleure réponse à ces menaces consiste à s'unir mais aussi à se tenir prêt en cas d'offensive, a-t-il souligné. « Soyez sûrs qu'il n'y a rien de difficile pour un Libanais », a-t-il ajouté.
Il convient de relever les tonnerres d'applaudissements qui ont émané de l'audience lorsque M. Sleiman a déclaré que » 60 ans après son indépendance, « le Liban a enfin réussi à » corriger ses relations avec la Syrie « lorsqu'il a affirmé que le Liban était » prêt à faire face à toute agression israélienne « et lorsqu'il a souligné l'engagement du gouvernement à permettre aux étrangers d'origine libanaise de recouvrer leur nationalité d'origine. Rappelant l'élection du Liban comme membre non permanent au Conseil de sécurité de l'ONUpour l'année 2010-2011 en même temps que le Brésil, il a souhaité que les deux pays puissent coopérer surtout pour ce qui est des « causes qui les concernent et qui concernent tous les pays du monde ». M. Sleiman a aussi souligné la stabilité financière du pays « qui rappelle sa position de Suisse de l'Orient », en dépit de la crise monétaire mondiale. Il a indiqué que la croissance pour 2009 était de 8 à 9 % et que les réserves de la Banque du Liban s'élèvent à 27 milliards de dollars, « tout cela grâce à la confiance des expatriés dans le Liban ».
Après Brasilia, Michel Sleiman a atterri à l'aéroport de la base militaire And à São Paolo où il est arrivé à 22h30 heure locale, 16h30 heure de Beyrouth, accueilli par un nombre important d'officiels. Il convient de souligner à cet égard que São Paolo est l'État du Brésil où se trouve la plus importante communauté libanaise.
Devant la délégation de la diaspora libanaise de São Paolo, le président de la République Michel Sleiman a choisi d'aborder les sujets qui intéressent des expatriés au plus haut point : la réforme de la loi électorale pour permettre aux Libanais de l'étranger de voter sur le lieu de résidence et la...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut