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Nos Lecteurs ont la Parole

Un pays se construit aussi par son peuple

Par Carol KHOUZAMI
Il existe dans la vie quotidienne du citoyen de « petits » problèmes qui peuvent paraître insignifiants mais dont l'accumulation et la répétition influencent bien négativement notre humeur du jour et la qualité de notre vie quotidienne. Ce sont des problèmes qui ne relèvent ni de l'équilibre confessionnel du pays ni de l'équilibre des forces dans la région, mais simplement d'une volonté réelle des citoyens et des autorités de contribuer à la construction d'une société civilisée. Je  voudrais mentionner ici cinq problèmes qu'on retrouve dans plusieurs quartiers. Les deux premiers problèmes relèvent d'un manque de civilité de la part de certains, mais aussi d'une infraction à la loi. Il s'agit, d'une part, des voitures garées en double file et qui, par définition, bloquent d'autres voitures ; et, d'autre part, des magasins qui abusent (hormis les pharmacies qui sont autorisées par la loi) de la propriété publique en réservant, à l'aide d'agents de « sécurité » ou de simples panneaux, des places pour garer les voitures de leur clients. Lorsque ces deux situations sont notre lot quotidien, elles engendrent inévitablement beaucoup de gêne et donc de colère et nous rappellent constamment que ce ne sont pas l'ordre et la loi qui prévalent dans notre pays, mais bien l'insolence et la dissuasion !
Le troisième problème est celui des déchets canins nonchalamment laissés sur les trottoirs. J'ignore ce que dit la loi à ce propos. Cependant, nous n'avons pas besoin d'une loi pour savoir que ces déchets sont un danger pour l'hygiène publique et pour la sécurité des piétons, en plus de donner une très sale image du quartier.  Ce problème est un des exemples flagrants où il revient aux citoyens concernés, les propriétaires des chiens qui sont aussi des résidents du quartier, d'agir de façon responsable.
Les deux derniers problèmes relèvent en revanche des autorités publiques.  Ces dernières années, la capitale commençait à prendre des allures de ville moderne : des feux de signalisation et des parcmètres ont été installés un peu partout.  Deux excellentes mesures, mais qui malheureusement n'ont pas été menées jusqu'au bout.  
Les feux de signalisation ont cessé de fonctionner à plein-temps trois mois après leur installation. Ils sont surtout scandaleusement éteints aux heures de grande affluence, retransformant la place Tabaris en une jungle routière où les plus audacieux des conducteurs se frayent un chemin à grands coups de klaxon. Évidemment, un agent de la circulation tente de réglementer le passage des voitures, tâche peu aisée, d'autant plus que l'agent en question est souvent peu visible aux conducteurs.  Le plus désolant est que viendra le jour où les autorités reprocheront aux conducteurs de ne pas respecter les feux de signalisation. Mais comment voulez-vous nous inculquer ces réflexes si leur fonctionnement vous semble optionnel ?    
L'installation de parcmètres est aussi une décision qui a été saluée par tous.  Cependant, il existe une faille dans le système en place : rien n'a été prévu pour les résidents, surtout pour ceux qui n'ont pas de stationnement privé. En effet et à titre d'exemple, que doit faire un résident malade dont la voiture est garée sur un emplacement payant et que  l'état de santé empêche de se lever toutes les deux heures pour alimenter le parcomètre ? Certains pays ont réglé ce problème en prévoyant  des cartes de résidence. Les modalités pour l'obtention de cette carte sont variables (paiement préalable d'une taxe fixe annuelle ou paiement au moment du stationnement par ticket journalier, voire hebdomadaire...). Reste que le stationnement résidentiel est souvent soumis à un tarif réduit.
« Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande-toi ce que tu peux faire pour ton pays. » En l'occurrence, pas grand-chose, juste quelques gestes simples de civilité qui rendent la vie plus agréable !
Il existe dans la vie quotidienne du citoyen de « petits » problèmes qui peuvent paraître insignifiants mais dont l'accumulation et la répétition influencent bien négativement notre humeur du jour et la qualité de notre vie quotidienne. Ce sont des problèmes qui ne relèvent ni de l'équilibre confessionnel du pays...

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