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Lifestyle - Insolite

Esska, c’est le pied !

Ce sont les initiales de son nom que Souraya Karami a utilisées pour créer son label anglais. Avec Esska, elle signe en toutes lettres sa ligne de chaussures pour femmes distribuées à travers l'Europe.

Souraya Karami, une créatrice pleine de projets.

Elles ont trouvé chaussure à leur pied, ces jeunes Européennes en quête de bottes et de sandales urbaines qui leur ressemblent. Avec une grande dose de confort, d'humour, de légèreté saupoudrés de couleurs, Souraya Karami a réussi, au gré des saisons et de son inspiration, à trouver sa place, en trois courtes années, dans un marché fort concurrentiel et exigeant. « Je savais, confie-t-elle, qu'il y avait un manque dans les chaussures de gamme moyenne, pas trop chères, qui ne soient pas tributaires de la mode, donc intemporelles. J'avais des idées et des envies... »
Pourtant, Souraya est tombée dans la chaussure par hasard.  Ses études en architecture achevées, elle travaille un court temps dans ce domaine avant de s'en aller, ailleurs, autre itinéraire, autre pays, explorer des possibilités inédites et tourner une page de sa vie. « J'avais envie d'un nouveau départ. » Pourquoi les chaussures ? « J'avais moi-même un problème à trouver ce que je cherchais, dit-elle. Des modèles accessibles, avec du caractère et une identité, qui ne soient pas surfaits ou trop chargés de décorations, de fleurs et autres thèmes à la mode. »
C'est ainsi qu'elle s'en va d'un pas sûr suivre des cours au Cordwainers College, où elle apprend l'art de dessiner et la manière de fabriquer une chaussure. En 2006, la jeune Libanaise, définitivement installée à Londres, crée sa propre société, encouragée par l'État de Sa Majesté qui lui accorde des prêts, et participe au Micam, exposition de professionnels qui se tient à Milan. Ses quatre modèles été 2007-2008 seront achetés par quatre boutiques. Une première commande de 200 paires et aujourd'hui, quatre ans plus tard, huit saisons plus tard, une production qui atteint les 16 500 paires. Belle victoire qu'elle voudrait modeste et qu'elle explique en ces termes : « J'ai eu de la chance ! » La chance, c'est aussi d'avoir plu. D'avoir eu, rapidement, des agents dans toute l'Europe (Grande-Bretagne, Allemagne, Irlande, Suisse, Danemark, Norvège, France, Luxembourg, Belgique, Pays-Bas, France, Grèce, Espagne), au Canada et aux États-Unis, d'avoir démarré avec un petit budget et d'avoir fonctionné avec le moins de frais possible, sans prétentions mais des ambitions. Pas d'atelier au départ, la maison fera l'affaire ! Pas d'assistante, je peux tout faire ! pense-t-elle alors.  Des prix attirants, une continuité dans le style et la qualité, les gens en redemandent. Souraya Karami peut à présent se permettre des bureaux et une collaboratrice. Et le loisir de se consacrer à développer sa marque. Pour sa collection été 2010, la designer s'est inspirée des formes organiques puisées dans l'architecture et la nature.    
Elle souhaite à présent s'attaquer à une collection pour hommes, fabriquer des sacs à main, et surtout, revendication légitime, conquérir le marché moyen-oriental et pouvoir assurer les commandes de ses clientes libanaises autrement que par Internet !
« Tant de modèles et si peu de place... » Ce slogan signé Esska  est une invitation à découvrir les talents d'une compatriote encore méconnue dans son pays.  Et essayer ses bottes de sept lieues...
Elles ont trouvé chaussure à leur pied, ces jeunes Européennes en quête de bottes et de sandales urbaines qui leur ressemblent. Avec une grande dose de confort, d'humour, de légèreté saupoudrés de couleurs, Souraya Karami a réussi, au gré des saisons et de son inspiration, à trouver sa place, en trois courtes...
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