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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Mitchell à Beyrouth avec un message à la clef : le Liban décidera pour lui-même en toute souveraineté

L'émissaire des États-Unis pour le Proche-Orient, George Mitchell, entreprendra aujourd'hui une série d'entretiens avec les différents responsables à Beyrouth, dans le cadre d'une tournée régionale qui inclut également Israël, les territoires palestiniens et la Jordanie, selon une source diplomatique américaine. Ce qui est toutefois surprenant, c'est que la Syrie ne figure pas sur l'itinéraire du diplomate US, pour des raisons qui demeurent pour le moins obscures - à moins que M. Mitchell ne parte du principe que les efforts pour relancer les négociations syro-israéliennes sont encore loin de porter leurs fruits.
Dans le cadre de sa visite, l'envoyé spécial américain rencontrera pour la première fois le ministre des Affaires étrangères, Ali Chami, puis le Premier ministre Saad Hariri au Sérail. Ce dernier le retiendra à déjeuner après une séance de travail durant laquelle il sera notamment question de la nécessité pour George Mitchell d'insister, lors de son passage à Tel-Aviv, pour que les responsables israéliens cessent d'abreuver le Liban de menaces.
Le diplomate américain passera ensuite la nuit à l'ambassade américaine à Awkar avant de reprendre ses entretiens demain mercredi.
Selon des sources bien informées, George Mitchell devrait exposer aux dirigeants libanais la vision du président des États-Unis Barack Obama concernant la reprise du processus de paix et une solution définitive. L'essentiel étant qu'Israéliens et Palestiniens acceptent les propositions américaines véhiculées par M. Mitchell, qui devraient conduire les délégations des deux pays à s'asseoir ensemble à la table des négociations
Le responsable américain connaît bien évidemment les réserves du Liban quant à une éventuelle entrée dans le cadre de négociations avec Israël, et la position libanaise qui lie tout progrès à ce niveau à une évolution des volets syrien et palestinien. Il reste cependant que la proposition Obama prévoit une reprise quasi simultanée des négociations avec Israël. George Mitchell n'est pas sans ignorer non plus qu'il n'obtiendra qu'une seule réponse à toute question sur l'arsenal du Hezbollah, à savoir qu'il s'agit là des armes de la résistance, qu'il existe une table de dialogue à ce sujet, qui doit reprendre ses activités le mois prochain, et qu'il est impossible de demander au parti de Dieu de livrer ses missiles avant la fin de l'occupation israélienne des fermes de Chebaa, des collines de Kfarchouba, conformément à la résolution 1701, ainsi que de la partie nord de Ghajar et la cessation des violations aériennes, terrestres et maritimes de la part de l'État hébreu. Le diplomate US sait enfin que les dirigeants libanais lui feront une fois de plus part de leur refus de l'implantation des réfugiés palestiniens sous n'importe quel prétexte.
Qu'à cela ne tienne, une source ministérielle estime qu'il ne faut pas diminuer de l'importance de la visite de George Mitchell au Liban, première étape de sa tournée régionale. D'autant qu'il mettra l'accent sur la nécessité pour chaque pays de s'exprimer souverainement, c'est-à-dire sans subir la pression d'un quelconque tuteur. Le dialogue se fera ainsi avec les responsables de chaque pays, qui préservera ainsi son indépendance diplomatique. Un message puissant que les États-Unis souhaitent faire entendre à ceux qui souhaiteraient encore maintenir une certaine hégémonie sur la décision libanaise dans ce sens.
L'émissaire des États-Unis pour le Proche-Orient, George Mitchell, entreprendra aujourd'hui une série d'entretiens avec les différents responsables à Beyrouth, dans le cadre d'une tournée régionale qui inclut également Israël, les territoires palestiniens et la Jordanie, selon une source diplomatique américaine. Ce qui est...
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