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Liban

Sfeir désavoue Berry sur la déconfessionnalisation

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a implicitement désavoué hier le président de la Chambre, qui avait affirmé la veille que la suppression du confessionnalisme doit se faire de façon concomitante « des textes et des esprits ».
« Si l'on supprime le confessionnalisme des textes avant de le supprimer des esprits, rien ne changera », a-t-il affirmé.
Le patriarche, qui recevait le président de l'ordre des journalistes, Melhem Karam, a par ailleurs de nouveau encouragé les chrétiens ainsi que les membres des 17 autres communautés reconnues au Liban « à entrer dans l'administration et l'armée ».
« À l'image de ce qui se fait en France et ailleurs, on pourrait réintroduire le service militaire obligatoire pour un an ou deux », a estimé le chef de l'Église maronite, constatant que « la suppression du service militaire s'est soldée par un déséquilibre au niveau de l'enrôlement dans les rangs de l'armée, de sorte que certains servent la cause nationale, d'autres pas, ce qui n'est pas bon ».
Le patriarche a également estimé que les critères « de la compétence et de l'égalité » doivent prévaloir dans les nominations administratives, mettant en garde contre « l'accaparement des postes au sein de l'administration par une communauté au détriment des autres ».
Le patriarche a affirmé par ailleurs que si le processus de retour des déplacés n'est pas complet, c'est que « les gens se sont habitués à vivre à la ville, où ils ont trouvé du travail (...), ils ont tendance à se rendre là où il y a des emplois ».
« Nous n'avons pas été invités en Syrie, quand nous le serons, nous aviserons », a répondu le chef de l'Église maronite aux journalistes qui l'avaient sondé sur un éventuel déplacement en Syrie, à l'occasion de la Saint-Maron.
Interrogé sur l'appel à l'adoption du fédéralisme, le patriarche a affirmé que « le fédéralisme est une forme de rapports entre les Libanais, mais il me paraît difficile que chaque communauté forme à elle seule une entité ».
Le patriarche a affirmé par ailleurs qu'il n'a pas d'objection à voir la loi sur les municipalités amendée, « si cela est nécessaire », se disant également favorable à une élection du président de la municipalité au scrutin direct, « si cela n'aiguise pas la fibre confessionnelle ».

Pharaon et la 1701
Le patriarche Sfeir a par ailleurs reçu hier le député Michel Pharaon et l'ancien ministre Mohammad Chatah, qui l'a informé des résultats des déplacements à l'étranger du Premier ministre Saad Hariri.
Pour sa part, M. Pharaon a affirmé, devant les journalistes, que « le Liban a intérêt aujourd'hui à respecter fermement la résolution 1701 du Conseil de sécurité face aux menaces israéliennes ».
 « Il n'est pas dans l'intérêt du Liban de se montrer sélectif ou discrétionnaire dans l'application des résolutions internationales », a-t-il encore dit, réclamant l'application des décisions prises à la table de dialogue et la reprise de ce dialogue en vue d'établir une stratégie de défense nationale.
« Bkerké est un passage obligé pour toutes les questions consensuelles ; il ne faut pas l'oublier », a-t-il encore dit, tout en souhaitant voir les prochaines nominations « débarrassées de tout clientélisme ».
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a implicitement désavoué hier le président de la Chambre, qui avait affirmé la veille que la suppression du confessionnalisme doit se faire de façon concomitante « des textes et des esprits ». « Si l'on supprime le confessionnalisme des textes avant de le supprimer des...

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