Musique électronique dimanche au Village des partenaires francophones à Saïfi

Hier en soirée au Village des partenaires francophones à Saïfi, comme tous les soirs, plusieurs performances avaient été données. L'artiste congolais Jean Goubald Kalala s'est produit sur scène. Kalala qui effectue son premier séjour au Liban compose et chante en français et en lingala, l'une des langues nationales de la République démocratique du Congo. Il y avait également un groupe qui présentait une nouvelle discipline baptisée la Capoeira, un art afro-brésilien entre la danse et l'art martial.
D'autres activités se dérouleront au Village des partenaires en week-end. À 20h30, demain samedi, l'artiste libanais Yass se produira sur scène. Dans sa représentation, le comédien retrace son parcours, de son enfance à son état actuel.
Après un prélude satirique de quelques minutes sur les déroutantes et imagées mais néanmoins sympathiques habitudes du comportement libanais qu'il lui fallait décoder, il entame son récit. Sous un puissant projecteur d'un ton grave et émotif, il annonce son thème : « Je m'appelle Yass et j'ai une histoire à vous raconter ».
Il raconte son histoire, lui fils d'immigré libanais de confession chiite, né et ayant grandi au Sénégal, entrecoupé d'un court séjour en Côte d'Ivoire où il est témoin du drame de ce pays avant d'être évacué. Aujourd'hui, il vit en France, marié à une Tunisienne.
Dimanche à 20h30, dans le cadre de l'exposition des arts numériques creanumerica qui se tient au Village des partenaires francophones, l'artiste belge Derek Sein donnera un concert.
Derek Sein est disc-jockey, chanteur, musicien et créateur de la nuit bruxelloise. Depuis plus de vingt ans, il distille en soirée et sur radio ses cocktails électroniques variés. Il a publié une dizaine de disques sous des appellations et dans des formations diverses. Il a également signé de nombreuses musiques de films.
Dans un bref entretien avec L'Orient-Le Jour, Sein a indiqué qu'il présentera dimanche des rythmes électroniques et des chansons à texte, expliquant que sa « musique porte des notes électroniques, new-wave des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix ». « C'est un fourre-tout. Il y a aussi parfois des notes hip-hop et techno », dit-il. Derek Sein dit qu'il est inspiré par tout ce qui croise son chemin, les rencontres qu'il fait, les choses qu'il voit... L'artiste a suivi des études à l'Université libre de Bruxelles et à l'Institut national des arts et des sciences de la scène. Avant de se mettre à jouer des instruments électroniques, il a suivi une formation classique durant deux ans, avec notamment des cours de piano et de chant.
Derek Sein a joué avec divers groupes, baptisant l'un d'eux hvalmus, un terme norvégien qui se traduit par souris baleine. Il a ainsi voulu faire un clin d'œil à une arrière-grand-mère scandinave qu'il ne connaît pas.
Derek Sein jouera pour la première fois en solo à Beyrouth. C'est également pour la première fois qu'il séjourne dans la capitale libanaise. Ce passage à Beyrouth pour lui est chargé d'émotion. Dans ce cadre, il tient à souligner qu'il est marié à une femme née au Liban et détenant la nationalité néerlandaise. « En me promenant à Beyrouth, je retrouve tout ce que les parents adoptifs de mon épouse m'ont raconté sur le Liban. » « Beyrouth est une ville multiple et très contrastée. Des gens très différents y vivent au quotidien et cela est très impressionnant », souligne-t-il.
Derek Sein se produira donc dimanche à 20h30 au Village des partenaires francophones à Saïfi.
Pour ce soir, il y aura des animations de cirque dès 18h15 ; à 19 heures, l'artiste congolais Jean Goubald Kalala se produira sur scène. À 21 heures, une pièce de théâtre intitulée Mektoub Cyrano, jouée lors de la version off du festival d'Avignon, sera présentée.
Pour des informations plus détaillées sur les activités du Village des partenaires francophones, vous pouvez consulter les sites suivants : www.villagedespartenaires.org et www.creanumerica.org