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Jeux 2009 : En action

Huit photographes libanais à découvrir au khan de Saïda

Dans le cadre des VIes Jeux de la francophonie, huit photographes ont retenu l'attention du jury national. Pour capter la pulsation de la vie et la traduire en termes d'images, dix photos pour chacun de ces talents à découvrir, jusqu'au 6 octobre 2009, sur les cimaises de Khan el-Franj de Saïda. Promenade impromptue entre paysages, portraits et autres surprises...
Une odeur acre et rance s'échappe des immondices et détritus qui s'amoncellent à proximité de la grande porte de Khan el-Franj face à une mer turquoise aux eaux pourtant visiblement propres... Passé ce cap d'effluves désagréables, nauséabondes et le vacarme d'enfants poussant de grands cris en se livrant à leurs petits jeux, la grande cour du khan mène à la porte en bois fermée (les curieux ne sont certainement pas foule) de l'immense salle où sont exposées les 80 photos des candidats retenus. Des photos à dimension moyenne, avec de simples cadres en bois.
Sous les voûtes des vieilles pierres couleur de sable sont sagement réunis huit talents libanais pour une palette d'œuvres dont l'inspiration est de tout crin...
Des sourires de l'enfance malgré le poids des maladies jusqu'aux espaces bleus de la corniche de Manara à Beyrouth, en passant par des visages aux yeux clos, une brochette de femmes caquetant dans un lit, des portraits aux regards fixes, des paysages boisés ou les images d'un théâtre incendié ou abandonné... voilà des instantanés de la vie, captés sur le vif par une caméra gourmande, goulue et toute en finesse, des nuances (en couleurs ou en noir et blanc, c'est selon) saisies dans l'immédiat et l'urgence de l'instant....
Série de photos reproduisant palmiers, passants, damier immense et mer fabuleuse pour Rana Massaad qui visite en amoureuse absolue la corniche de Manara....
Avec Sandra Fayad, charmants et émouvants gosses aux sourires angéliques, malgré les appareils médicaux qui les entourent comme de faux jouets dont ils ne sauraient s'en passer...
Babil de femmes en toute sereine nonchalance, abandonnées sur un canapé, avec Serena Abi Chebel...
Visages mystérieux sur fond sombre d'images avec lippes vermillonnées et regards rêveurs pour Johanne Issa, qui capte l'essence d'un être par un objectif adroitement aux aguets...
Paysages broussailleux et vert pour Yves Atallah, qui traque même le vent qui bouge dans les frondaisons et les feuillages...
Inquiétants, endormis, comme jaillis d'ailleurs ou revenus d'un autre monde, sont ces visages attachants et aux paupières closes de Chafa Ghaddar, qui donne à ces hommes hypnotisés une dimension non pas angoissante, mais presque irréelle....
Enjoué, teinté d'une certaine sensualité, débordant du tonus d'une certaine vitalité et de jeunesse est le monde de Tarek Moukaddam, dont la caméra est toujours accompagnée d'un certain « peps »...
Nostalgie du théâtre avec Stéphane Nassar qui « croque » la façade du Piccadilly (mais oui, on se souvient parfaitement de ce lieu mythique), mais aussi le visage ridé et ravagé par la fatigue (et peut-être la douleur) de Raymond Gébara... Le théâtre, ce lieu de tous les travestissements, de toutes les représentations et de toutes les vérités, voilà que le lever de rideau est ici pour l'œil de la caméra...
Une odeur acre et rance s'échappe des immondices et détritus qui s'amoncellent à proximité de la grande porte de Khan el-Franj face à une mer turquoise aux eaux pourtant visiblement propres... Passé ce cap d'effluves désagréables, nauséabondes et le vacarme d'enfants poussant de grands cris en se livrant à leurs petits jeux, la...