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Législatives : juin 2009 - Pour aller plus loin

Hariri-Aoun : La glace est « brisée »

Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, et le général Michel Aoun se sont rencontrés hier, comme prévu, au palais de Baabda, sous le parrainage du président de la République Michel Sleiman. La sixième rencontre bilatérale entre MM. Hariri et Aoun depuis le retour de ce dernier d'exil, en 2005, n'aura finalement réussi qu'à « briser la glace », aux dires des deux hommes, qui ont tous deux reconnu la persistance de difficultés entravant la formation du gouvernement.
Les deux responsables ne se sont pas montrés diserts à l'issue de la rencontre, ce qui tend à prouver que pour l'instant, il n'y a encore entre eux d'accord sur rien.
Cependant, ils ont clairement fait savoir que les canaux de communication entre eux sont rétablis et qu'un dialogue peut désormais s'instaurer.
Au début de la rencontre, qui a duré une heure et demie, le chef de l'État, assis face aux deux interlocuteurs, a pris la parole pour souligner la nécessité de faciliter le processus de formation du gouvernement et de créer un climat propice à cela.
Ensuite, MM. Hariri et Aoun se sont exprimés tour à tour, exposant chacun ses doléances et son point de vue.
« La rencontre a servi en quelque sorte à abattre le mur. Nous avons entamé une sorte de dialogue au sujet de la formation du gouvernement. Sans doute, les difficultés restent grandes, mais cette rencontre aujourd'hui était nécessaire pour sortir de l'impasse », a déclaré le général Aoun à la presse à l'issue de l'entrevue.
Il a ajouté qu'il devait s'absenter pour quelques jours à l'étranger et qu'il désignerait quelqu'un pour « suivre le dialogue en (son) absence en cas de nécessité ».
Des sources proches du général avaient indiqué dimanche que le chef du CPL doit effectuer, aussitôt après la rencontre avec M. Hariri, une tournée européenne de quelques jours.
Interrogé sur le point de savoir si les prochaines rencontres, dans le cadre de ce dialogue, devraient aussi se dérouler en terrain « neutre », le général a répondu : « Cela n'a pas d'importance. Le président de la République avait émis le vœu d'accueillir cette rencontre chez lui. Cela s'est passé ainsi et sans problème. Mais si l'on parle de terrain neutre, cela veut dire que nous allons nous rencontrer à la frontière. »
Prié de dire s'il maintenait ses conditions de participation au gouvernement telles quelles, il a dit : « Je n'en dirai pas plus. Il y a toujours des difficultés. »
Prenant à son tour la parole, M. Hariri a déclaré : « Cette rencontre a eu lieu sous le parrainage du président de la République. La discussion a été franche et claire, et, comme l'a dit le général Aoun, nous avons pu briser la glace. Nous allons poursuivre ce dialogue avec le général. Il sera en voyage durant quelques jours, mais nous resterons en contact pour essayer de hâter la formation du gouvernement d'unité nationale. »
« Je voudrais remercier le chef de l'État qui a tenu à ce que cette rencontre se déroule au palais présidentiel. Nous espérons que c'est le début du chemin. Il existe des difficultés, mais la rencontre permet d'engager un dialogue sérieux », a ajouté le Premier ministre désigné.
Les deux responsables ne se sont pas montrés diserts à l'issue de la rencontre, ce qui tend à prouver que pour l'instant, il n'y a encore entre eux d'accord sur rien.Cependant, ils ont clairement fait savoir que les canaux de communication entre eux sont rétablis et qu'un dialogue peut désormais s'instaurer.Au début de la rencontre, qui a duré une...