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Législatives : juin 2009 - Pour aller plus loin

Le 14 Mars dénonce « une répartition des rôles au sein du 8 Mars » pour torpiller les résultats des législatives

Le secrétariat général du 14 Mars a déploré hier le ton utilisé par le chef du Bloc parlementaire du changement et de la réforme, le député Michel Aoun, affirmant qu'il existe une « répartition des rôles entre les composantes du 8 Mars pour torpiller les résultats des élections législatives du 7 juin dernier ».
Le secrétariat a également estimé qu'il revient aux militants du Courant patriotique libre de trancher la question de l'insistance du général Aoun à réintégrer son gendre au gouvernement, rappelant que « l'un des fondements » de ce courant était de « lutter contre le féodalisme et le népotisme ».
Le secrétariat général s'est réuni en présence des députés Ammar Houry et Sebouh Kalbakian, des anciens députés Farès Souhaid, Samir Frangié, Élias Atallah, et de MM. Élias Abou Assi, Eddy Abillama, Michel Mekattaf, Hrair Hovivian, Nassir el-Assaad et Naufal Daou.
À l'issue de la rencontre, M. Abillama a rendu public le communiqué suivant :
« 1 - Les forces du 14 Mars renouvellent leur attachement à la formation d'un gouvernement de coalition nationale et soutiennent, dans ce cadre, les efforts déployés dans ce sens par le Premier ministre désigné. Elles assurent que cette position se fonde sur une conviction profonde que les défis auxquels le Liban fait face - que ce soit les menaces israéliennes ou ce qui est lié aux intérêts et aux besoins des Libanais - nécessitent de hâter le processus de formation du gouvernement.
« 2 - Les forces du 14 Mars considèrent que l'autorité de référence concernant le gouvernement est la Constitution, qui est claire s'agissant des prérogatives du Premier ministre désigné. La mission de former le gouvernement a été confiée à ce dernier, et cette formule ministérielle ne devient officielle et définitive que lorsque le président de la République contresigne le décret. Il convient de rappeler que le président ne saurait mettre en exercice sa prérogative constitutionnelle de contresigner le décret s'il n'est pas convaincu du processus de formation du cabinet.
« 3 - Les forces du 14 Mars attirent l'attention sur le fait que la formule ministérielle des 15+5+10 est l'aboutissement de discussions menées par le Premier ministre désigné avec les parties. Le Hezbollah l'a acceptée en son nom et au nom de son allié, le chef du Bloc du changement et de la réforme. Mieux encore, le Hezbollah s'est engagé à faciliter la formule et à régler tout problème qui pourrait se présenter au niveau de son allié, le député Aoun. L'un des éléments fondamentaux de la formule acceptée par le Hezbollah est que les deux des portefeuilles-clés fassent partie du quota du président de la République, si bien que le fait de revendiquer l'un des deux n'est rien d'autre qu'une tentative de lui arracher une part essentielle du rôle d'arbitrage qu'il a été convenu de confier au président au sein du cabinet. Partant, il s'agit d'une tentative d'affaiblir son rôle et sa capacité à mener à bien sa mission constitutionnelle.
« 4 - Compte tenu de ce qui précède, les forces du 14 Mars estiment que la dernière escalade dans les positions du député Aoun ne pourrait avoir lieu sans l'accord du Hezbollah, lequel en avait accepté (les termes) et s'était engagé (à les respecter).
« 5 - Le secrétariat général déplore le langage adopté par le député Aoun à l'égard de parties, et des Libanais en général, et assure qu'il se refuse à répondre à cette « ronde des jurons », qui exprime une décadence morale flagrante. Cependant, il laisse au Courant patriotique libre le soin de juger ce qu'il en est de la détermination du député Aoun à intégrer son gendre Gebran Bassil à l'équipe ministérielle. D'autant que ce courant s'est édifié sur le principe du rejet du féodalisme et du népotisme. Le secrétariat général place ces réalités face à l'opinion publique libanaise et arabe pour faire la lumière sur le torpillage en cours et pour montrer que la tentative d'annuler les résultats des dernières élections législatives, lesquelles avaient exprimé clairement les aspirations et les orientations nationales des Libanais, se poursuit par différents moyens à travers une répartition des rôles au sein de l'équipe du 8 Mars.
« 6 - Le secrétariat général félicite le Fateh pour l'exploit démocratique incarné par son congrès et ses élections. Il renouvelle, à cette occasion, son attachement aux questions arabes, à commencer par la question palestinienne, et affirme qu'il se tient aux côtés du peuple palestinien frère pour ce qui est du droit au retour, de l'édification d'un État national indépendant dont la capitale serait Jérusalem et de la chute de tout projet d'implantation des réfugiés dans les pays d'accueil. Le secrétariat applaudit aux positions exprimées par le président palestinien, Mahmoud Abbas, selon qui la Palestine est aux Palestiniens et le Liban aux Libanais. »
M. Abillama a ensuite répondu aux questions des journalistes, affirmant que l'absence d'un représentant du parti Kataëb aux réunions du secrétariat général pour la cinquième semaine d'affilée était due « à une question interne au parti et administrative ». Il a également estimé que le député Walid Joumblatt « fait toujours partie du 14 Mars », et que le général Aoun ne doit pas oublier qu'en fin de compte « il représente la minorité ».
Le secrétariat a également estimé qu'il revient aux militants du Courant patriotique libre de trancher la question de l'insistance du général Aoun à réintégrer son gendre au gouvernement, rappelant que « l'un des fondements » de ce courant était de « lutter contre le féodalisme et le...