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Europa Jaratouna: l'action de l'Europe dans 8 pays sud-méditerranéens

Pour un ministre chargé des Relations euro-méditerranéennes ?

La plate-forme libanaise a activement participé aux consultations qui ont eu lieu récemment par la commission de suivi sur le plan d'action signé par le Liban, parallèlement aux discussions entreprises avec l'État libanais. « En tant que société civile, nous avons donné nos remarques sur le rapport concernant le Programme national indicatif 2011-2013 du projet de la Note de concept pour le Liban », affirme Georges Abi Saleh.
En plus des réunions qui ont eu lieu au Liban, l'UE a organisé une conférence régionale en Égypte prenant l'avis des ONG locales des deux rives de la Méditerranée concernant les plans d'actions européens.
Parmi les remarques exposées, certaines concernent les conditions excessives exigées par l'UE pour l'obtention d'aides pour les ONG locales. La conclusion des accords est en effet soumise à une procédure lourde et compliquée ayant entraîné un monopole de certains « conseillers juridiques » qui connaissent les rouages du système. Cette situation a permis à certaines associations non qualifiées d'obtenir des contrats, alors que d'autres ayant de meilleures aptitudes perdront les appels d'offres, faute d'une demande bien établie par un de « ces conseillers ».
Sur un tout autre plan, Georges Abi Saleh précise que les relations entre l'UE et le Liban sont complexes et diversifiées. Elles comprennent des volets culturel, social, sécuritaire et économique... Or au Liban, il n'y a pas une partie unique qui traite du partenariat Euromed dans toutes ses composantes. Le gouvernement libanais a délégué le projet au ministère de l'Économie, dirigée à une époque par Bassel Fleyhan qui fut le premier à initier ce partenariat. Depuis, la coutume fait que chaque nouveau ministre de l'Économie prend en charge le projet. Techniquement, ce ministère n'a ni les moyens, ni la compétence, ni les connaissances nécessaires pour traiter tous les sujets qui concernent le partenariat Euromed. « Le ministre de l'Économie ne peut pas discuter de l'environnement, des droits de l'homme, de la loi sur les élections... Ce qui l'intéresse, c'est le processus relatif à la zone de libre-échange », affirme M. Abi Saleh. D'autre part, les acteurs de la société civile sont confrontés à de lourdes procédures pouvant englober plusieurs ministères à chaque fois qu'il y a un programme dans le cadre du partenariat. Georges Abi Saleh préconise ainsi la nomination « d'un ministre d'État chargé du partenariat euro-méditerranéen », à l'instar du ministre chargé des Relations avec le Parlement, ou bien du Haut Conseil chargé des Relations libano-syriennes. Son rôle sera de coordonner entre les différents ministères, et non pas retirer leurs prérogatives. De cette manière, l'UE et la société civile pourront collaborer plus efficacement avec une autorité unique chargée du dossier Euromed.   

La plate-forme libanaise a activement participé aux consultations qui ont eu lieu récemment par la commission de suivi sur le plan d'action signé par le Liban, parallèlement aux discussions entreprises avec l'État libanais. « En tant que société civile, nous avons donné nos remarques sur le rapport concernant le Programme...