Rechercher
Rechercher

Législatives : juin 2009 - Pour aller plus loin

Une réélection de Berry à la tête de la Chambre devrait être assortie de garanties

Parallèlement aux contacts entrepris au niveau politique local dans la perspective de l'élection d'un nouveau président du Parlement et des membres du bureau de la Chambre, Baabda intensifie les contacts, sur le double plan extérieur, pour suivre de près l'évolution de la situation dans la région, et intérieur, afin de reconstituer la conférence de dialogue.
Pour ce qui est du Parlement d'abord, les pôles du 14 Mars ont d'ores et déjà pris position par rapport à la candidature de Nabih Berry et à sa réélection pour un nouveau mandat. Le chef des Kataëb, Amine Gemayel, s'est prononcé sans détour pour l'application de l'alternance, estimant qu'il faudrait élire quelqu'un d'autre que M. Berry à la tête de la nouvelle Assemblée. En revanche, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, ne voit pas d'objections au retour de ce dernier au perchoir, mais à condition que ce retour se fasse sur des bases bien précises. En d'autres termes, après un amendement du règlement intérieur de la Chambre et une dynamisation du rôle du bureau du Parlement, de sorte à barrer la voie à une éventuelle paralysie de l'Assemblée.
Plus encore, de sources de la majorité, on indique que le 14 Mars n'est pas opposé dans son ensemble au retour de M. Berry, mais souhaite que celui-ci s'engage solennellement, en tant que président d'une institution constitutionnelle, à faire preuve d'impartialité et à assumer, à l'instar du président de la République, un rôle consensuel et neutre tout au long de son mandat.
Les partisans de cette théorie estiment que tous les chefs d'institution devraient faire preuve de neutralité, jouer un rôle consensuel entre les parties politiques adverses et, surtout, éviter de coller au pouvoir qu'ils dirigent une couleur politique, comme cela s'était passé lorsque M. Berry avait fermé les portes du Parlement pour obliger le gouvernement qu'il considérait illégitime et anticonstitutionnel à démissionner, sans même convoquer un débat de politique générale et sans consulter le bureau de la Chambre à ce sujet.
De son côté, le président Michel Sleiman multiplie les contacts, loin des feux de la rampe, en vue d'une entente sur une nouvelle formule pour la reconstitution de la conférence de dialogue, sur base des résultats des législatives. De nouveaux critères doivent être établis pour le choix des participants, comme pour la composition de la conférence. Certains, parmi les membres actuels, devraient se retirer après avoir perdu aux législatives et céder la place à d'autres, parmi les nouveaux députés. Parallèlement, on songe à faire passer le nombre de participants de 14 à 24, mais en respectant les pourcentages pris en compte au départ. Des représentants des organismes économiques pourraient être invités à y prendre part, dans la mesure où d'aucuns considèrent que la conférence nationale de dialogue pourrait devenir permanente et servir à discuter de tous les sujets à caractère national.
Selon certaines sources, le chef de l'État est déterminé à la convoquer juste après la formation du nouveau gouvernement, dans la mesure où sa constitution serait terminée et son ordre du jour établi.
Les développements dans la région, notamment l'évolution de la situation à Téhéran, après la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad à la tête de la République islamique d'Iran, auront un impact sur la scène locale, estime-t-on de sources politiques. Ils pourront faciliter la formation du nouveau gouvernement et la reprise de la conférence de dialogue, surtout si le rapprochement syro-saoudien, en cours, réussit, et si Damas et Riyad s'entendent sur le dossier libanais.
Pour ce qui est du Parlement d'abord, les pôles du 14 Mars ont d'ores et déjà pris position par rapport à la candidature de Nabih Berry et à sa réélection pour un nouveau mandat. Le chef des Kataëb, Amine Gemayel, s'est prononcé sans détour pour l'application de l'alternance, estimant qu'il faudrait élire quelqu'un d'autre...