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Nos Lecteurs ont la Parole

Lettre ouverte aux leaders du 14 Mars

Par Florence GHARIB
Messieurs
Après quatre ans d'insultes, de blocage, d'insinuations de toutes sortes de la part de nos détracteurs, nous venons de remporter haut la main des élections selon une loi électorale décidée par tous à Doha, et donc acceptée par les deux bords.
Si je dis « nous », c'est que le peuple a voté, et il a voté pour ne pas laisser l'opposition gérer le pays. Les sacrifices consentis à tous les niveaux par ce peuple magnifique vous obligent, vous les responsables du 14 Mars, à prendre en considération nos exigences et notre voix.
Alors Messieurs, afin de ne pas trahir notre confiance, nous vous demandons fermement :
1- De vous comporter en majorité parlementaire. Il n'est pas question de transiger maintenant sur les acquis que nous avons mis tellement de temps à gagner. S'il n'y avait pas de proportionnelle dans le scrutin, pourquoi doit-elle être appliquée dans la formation du gouvernement ?
2- De ne plus vous taire quand l'opposition continue à se comporter comme si elle avait gagné les élections : dans une démocratie, c'est la majorité qui gouverne, et à chacun son tour. Auraient-ils accordé à la minorité ce qu'ils exigent de nous aujourd'hui ?
3- De ne pas accepter des compromis qui donneraient raison à nos opposants quant au rôle secondaire des chrétiens du 14 Mars, que cela concerne la gouvernance du pays, les nominations, ou les armes du Hezbollah.
4- De défier l'opposition en lui demandant de clarifier ses menaces. Vont-ils de nouveau bloquer le pays s'ils sont mécontents ? Tirer sur les citoyens ? Alors à quoi ont servi les élections ?
Messieurs, vous avez des comptes à rendre à ceux qui vous ont élus sur un programme fort, solide et engagé. Non pas dans quatre ans, mais tout de suite. Dans un an se déroulent des élections municipales qui auront des enjeux locaux certes, mais aussi des enjeux nationaux. Pour qu'elles consolident les résultats des législatives, il faut que le peuple du 14 Mars vive les promesses électorales, sinon sa colère sera à la mesure de ses attentes déçues.
MessieursAprès quatre ans d'insultes, de blocage, d'insinuations de toutes sortes de la part de nos détracteurs, nous venons de remporter haut la main des élections selon une loi électorale décidée par tous à Doha, et donc acceptée par les deux bords. Si je dis « nous », c'est que le peuple a voté, et...

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