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Législatives : juin 2009 - Pour aller plus loin - Citoyen grognon

Campagnes et discours à vous en lasser

Près d'un mois encore à supporter leurs binettes et leurs discours. Près d'un mois encore à les entendre ânonner leurs antiennes, à les écouter déverser leurs vérités absolues tous les jours de la semaine, et même le dimanche, sur les chaînes nationales télévisées.
Nos hommes politiques sont loin de s'ennuyer à un mois des élections. Ils débordent même d'enthousiasme, d'entrain et d'énergie, soucieux de nous convaincre qu'ils sont indispensables, que sans eux, notre pays disparaîtrait et notre monde s'écroulerait. Nos candidats ne se contentent pas de nous assommer avec leurs hautes réflexions sur tel ou tel dossier brûlant, maniant fort bien cette langue de bois qui leur est si chère. Ce sont de véritables mises en garde qu'ils nous assènent, au gré de leurs campagnes, de leurs rencontres avec les électeurs, de leurs innombrables et interminables apparitions sur le petit écran, diabolisant leurs adversaires, au mépris des règles les plus élémentaires de la bienséance et de la courtoisie, parfois même de l'honnêteté.
Pire. Non contents de pérorer sans arrêt, ils se livrent éperdument à une course aux services auprès des électeurs. C'est à qui asphaltera le plus de routes, c'est à qui aidera le plus de familles défavorisées, c'est à qui distribuera le plus de bourses d'études, histoire de grappiller quelques milliers de voix supplémentaires. Actions accomplies, bien entendu, à grand tapage médiatique. Le comble, c'est qu'ils s'investissent tellement dans ces services personnels, les candidats députés, qu'ils en oublient leur devoir et leurs engagements envers le citoyen.
Résultat, le citoyen s'ennuie ferme. Il s'ennuie, car les candidats députés n'ont tout simplement rien de passionnant à lui offrir. Leurs programmes ? Des pseudoprogrammes, juste pour la forme, qui prônent d'une part la démocratie et tout le toutim, de l'autre le changement et l'avènement de la troisième République, mais sans rien de concret qui ferait palpiter ce citoyen, qui lui permettrait de rêver à un avenir meilleur pour lui et ses enfants. Il s'ennuie tellement, le citoyen, qu'il n'a plus qu'une seule hâte, celle de voir se taire ces postulants aux strapontins et de les observer passer à l'action au service du pays.
Vœu pieux, diriez-vous, à raison d'ailleurs, les capacités de travail de nos chers hommes politiques étant loin d'être aussi importantes que leur débit verbal.
Alors, le citoyen, pour tromper l'ennui et las d'attendre la fin de cette interminable période électorale, zappe tout simplement, cherchant ailleurs de quoi se divertir.
Nos hommes politiques sont loin de s'ennuyer à un mois des élections. Ils débordent même d'enthousiasme, d'entrain et d'énergie, soucieux de nous convaincre qu'ils sont indispensables, que sans eux, notre pays disparaîtrait et notre monde s'écroulerait. Nos candidats ne se contentent pas de nous assommer avec leurs hautes réflexions sur tel ou...