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Cinema- - Notre sélection

Knock out

À l'affiche « The Wrestler » est un magnifique combat contre la société, les préjugés et la mort. Dans le rôle du catcheur « Randy the Ram », Mickey Rourke, ancien bad boy de l'Amérique, revient dans la cour des grands. Pour notre bonheur.
The Wrestler
de Darren Aronofsky

Avec Mickey Rourke et Marisa Toméi.
Le film commence par un long travelling, caméra à l'épaule, qui suit un personnage qu'on ne voit que de dos, mais dont on devine la démarche lourde et pesante. Le corps usé, la face ravagée, c'est Mickey Rourke qui apparaît sous ses mèches blondes (décolorées) et son visage bronzé aux UV. Ce bad boy de l'Amérique, d'abord porté aux nues dans 9 Weeks ½, ensuite longtemps vilipendé, rabroué et rejeté aux oubliettes. C'est certainement aux frères Dardenne habitués à ce genre de prises de vues (Rosetta) et à Gus Van Sant dans Elephant que le fabuleux Darren Aronofsky  (Requiem for a Dream, The Fountain et qui lui-même nous a habitués à un genre symbolique propre à lui) a emprunté cette écriture cinématographique si européenne pour décrire  Randy the Ram, alias Mickey Rourke. Ce célèbre catcheur, qui fit les beaux jours des années 80, est obligé de prendre sa retraite à cause d'une attaque cardiaque. Essayant de panser ses blessures et de retrouver d'autres amours que le catch comme sa fille et une « stripper » Marisa Toméi, qui joue admirablement bien, Rourke va se trouver acculé à refaire un dernier match fatidique.  
Ce qui est attirant dans ce film, c'est qu'il possède une double lecture : parle-t-on de la vie de Randy ou de Mickey ? Ce dernier semble si pathétique parfois en proférant certaines phrases qui ne semblent appartenir qu'à lui. Double lecture mais également double technique, puisque le film est traité à la façon documentaire (on entre dans les vestiaires des catcheurs, dans leur intimité), les scènes entre catcheurs, qui réunissent Mickey Rourke et de vrais praticiens de cet art de la scène, sont passionnantes et attendrissantes. Et à la manière fiction, puisqu'il y a sous-jacent des histoires d'amour et de famille. Ce qui est attirant dans ce film, c'est que tout le monde y croit. Tout le monde croit à ce come-back d'un ange déchu. Sans oublier tous les symboles qui ont trait à la chair et à la viande qu'Aronofsky multiplie sur l'écran.  Lorsque le catcheur fait des heures de travail en coupant du jambon dans un supermarché. Lorsque Marisa Toméi lui rappelle la Passion du Christ de Mel Gibson, Rourke lui répond : « He's a tough guy this dude. » À croire que lui aussi, par le sang et la chair, il a essayé de se racheter sa rédemption et c'est ce sacré Darren qui l'y a aidé. Sublime.

CINEMACITY,
EMPIRE DUNES,
 PLANÈTE ZOUK/ ABRAJ


The Hannah
Montana Movie

de Peter Chelsom

Avec Miley Cyrus et Emily Osment.
Phénomène planétaire, idole de tous les ados et préados, Hannah Montana débarque enfin sur grand écran ! De la télévision, où la série est diffusée sur Disney Channel depuis 2006, au cinéma, il n'y avait qu'un pas et Miley Cyrus, alias Hannah Montana, l'a franchi.
Créé par Michael Poryes, Richard Correll et Barry O'Brien, le personnage de Hannah Montana fait l'objet d'une série télévisée diffusée depuis plus de deux ans sur le petit écran et nominée aux Emmy Award pour la meilleure série. Mais qui est cette jeune fille, cette rockeuse aux boucles blondes qui fait rêver toutes les petites filles ?
Miley Stewart (Miley Cyrus) se bat chaque jour pour concilier l'école, les copains et son identité secrète. À l'école, elle est loin d'être la plus populaire des élèves, elle aurait même tendance à être la cible des moqueries des « fashion victims » (notamment Amber et Ashley), mais le soir elle est la popstar Hannah Montana. Les deux meilleurs amis de Miley, Lilly Truscott et Oliver Oken, qui savent son secret, sont toujours là pour la sortir des ennuis, qu'elle provoque généralement elle-même.
Lorsque la célébrité d'Hannah menace d'envahir la vie de Miley, le père de la jeune fille (Billy Ray Cyrus) décide de la ramener chez lui à Crowley Corners, dans le Tennessee, pour un petit retour à la réalité. C'est le début d'une aventure pleine d'humour, de rire et d'émotion.

CINEMACITY,
EMPIRE DUNES,
PLANÈTE ZOUK/
SAINT-ÉLIE/ABRAJ


Écrans du réel

Lettre à la prison
de Marc Scialom
(1969,  1h10 - 35 mm - vo français)
Un jeune Tunisien débarque à Marseille. Il doit le lendemain prendre le train pour Paris, il y renoncera à plusieurs reprises et tout le film se passera en attentes et en errances dans les rues de Marseille. Apparemment, le nouveau venu n'est pas en quête d'un travail ; sa famille, en fait, l'envoie au secours d'un frère aîné qui vit une situation terrible, mais imprécise.
Le film a été réalisé en 1969, entre Tunis et Marseille. À l'époque, sans aucun soutien, le réalisateur franco-tunisien d'origine italienne a dû s'arrêter avant le tirage d'une copie. Aujourd'hui, l'œuvre est un témoignage inégalé de l'histoire de l'immigration en France : un film de fiction, d'une grande qualité artistique, réalisé par un émigré (un exilé) entre Tunisie et France.

FID de Marseille 2008 - Prix du Groupement national des cinémas de recherche.

Ce soir,  2100,
Métropolis-Empire Sofil



La Chine est encore loin
de Malek Bensmaïl
(France/Algérie - 2008 - 2h00 - vo arabe, berbère, français, st français )
Ce film clôture la semaine des Écrans du réel. Le 1er novembre 1954, près de Ghassira, un petit village perdu dans les Aurès, un couple d'instituteurs français et un caïd algérien sont les premières victimes civiles d'une guerre de sept ans qui mènera à l'indépendance de l'Algérie. Plus de cinquante ans après, Malek Bensmaïl revient dans ce village, devenu « le berceau de la révolution algérienne », pour y filmer, au fil des saisons, ses habitants, son école et ses enfants. Entre présent et mémoire, c'est une réalité algérienne émouvante et complexe, sans fards ni masque, foisonnante et contradictoire, qui se dévoile.
Si l'objectif du réalisateur était de nous livrer une Algérie sans fards et sans masque, il y réussit parfaitement. Loin des discours et des clichés redondants, il arrive à surprendre la réalité complexe, mouvante, contradictoire. Les images éclatent de vie et de lumière. Elles transmettent un dynamisme, un espoir que rien ne peut contrarier ni étouffer. Et cette vie qui foisonne, autant que sont grandioses les paysages du Rouffi, rapproche un peu cette lointaine contrée du savoir auquel tout Algérien, petit ou grand, aspire (...) « Filmé comme ses précédentes œuvres, au plus près de l'humain et au cœur de la plaie. » (Baya Cheikh Ettayeb, Esprit Bavard).
    
Festival international du film de Dubaï 2008.
Cinéma du réel 2009 - Compétition internationale.
Compétition internationale du Festival des Trois continents de Nantes 2008 - Prix spécial du jury.

Vendredi 10 avril, 20h00, Métropolis-Empire Sofil 
The Wrestlerde Darren AronofskyAvec Mickey Rourke et Marisa Toméi.Le film commence par un long travelling, caméra à l'épaule, qui suit un personnage qu'on ne voit que de dos, mais dont on devine la démarche lourde et pesante. Le corps usé, la face ravagée, c'est Mickey Rourke qui apparaît sous ses mèches blondes...

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