Au Akkar, la SG met sous scellés des commerces tenus par des Syriens

Des patrouilles de la Sûreté générale (SG) au Akkar ont effectué des descentes, jeudi, dans plusieurs localités de la région, ciblant un certain nombre de commerces tenus et exploités par des ressortissants syriens « en violation de la loi sur le travail et la résidence », rapporte notre correspondant au Liban-Nord, Michel Hallak.

Sept commerces ont été fermés et leurs propriétaires arrêtés. Les personnes arrêtées ont été placées en détention et seront soumises à enquête par les autorités judiciaires compétentes, afin de déterminer la décision appropriée.

Des sources sécuritaires ont indiqué que cette opération se poursuivra et couvrira progressivsement tout le Akkar.

Les patrouilles se sont rendues dans les villages de Halba, Walbira, Wadi Khaled (à la frontière avec la Syrie), Rahbé, Mechmech, Harrar, Kawachra, et Akkar el-Atika. Elles y ont également mis sous scellés des commerces appartenant à des ressortissants syriens.

Plusieurs convois de « retour volontaire » ont été organisés entre 2018 à 2022, dans le but d'« aider » les Syriens, dont des centaines de milliers se sont réfugiés au Liban depuis le début de la guerre dans leur pays en 2011, à rentrer chez eux. Ce procédé a souvent été critiqué par des organisations internationales comme le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) ou Amnesty International, qui y voient des expulsions déguisées. Le dernier de ces convois, organisé le 5 novembre 2022, n’avait attiré que quelques centaines de réfugiés alors que le gouvernement libanais ambitionnait, à l’époque, d’assurer le retour chez eux de 15.000 Syriens par mois.

L'assassinat, en avril dernier, du chef du bureau de la région de Jbeil du parti des Forces libanaises, Pascal Sleiman, par un gang syrien selon l'armée libanaise, a donné lieu à une recrudescence d'actes xénophobes à l'encontre des Syriens au Liban. Plusieurs actes d'agression et de violence à leur encontre ont été rapportés ces dernières semaines.