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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Dialogue avec le Hezbollah : pourquoi Washington ne fait pas comme Londres ?

Certains pôles du 8 Mars ont jugé que le secrétaire d'État adjoint p.i. pour les Affaires du P-O, Jeffrey Feltman, se comporte comme lorsqu'il était l'ambassadeur de son pays à Beyrouth, qu'il est très partial et qu'il penche nettement en faveur de l'alliance du 14 Mars - ne serait-ce qu'à l'aune de ses rencontres avec les responsables de la majorité parlementaire.
Quoi qu'il en soit, des sources diplomatiques ont précisé que le diplomate US choisit, dans le camp du 8 Mars, pour s'entretenir avec elles, des personnalités d'un calibre certain, à l'image du président de la Chambre, Nabih Berry. Sauf que le calendrier a voulu que ce dernier soit en déplacement à Oman vendredi et hier, les deux jours durant lesquels Jeffrey Feltman se trouvait à Beyrouth. Le secrétaire d'État adjoint avait d'ailleurs tout fait pour convaincre le sénateur John Kerry d'adjoindre le n° 2 de l'État ainsi que le chef de la diplomatie, Faouzi Salloukh, au menu de ses entretiens lorsqu'il se trouvait à Beyrouth.
Mais la principale question reste la suivante : pourquoi les États-Unis n'ont-ils pas concrétisé leur volonté d'ouverture politique prônée avec beaucoup de fermeté par Barack Obama en personne en prenant langue, notamment, avec le Hezbollah, au vu de son poids sur l'échiquier politique libanais, au lieu de continuer à le boycotter et de le traiter d'organisation terroriste - surtout que Londres a décidé de dialoguer directement avec le parti de Dieu en tant que parti politique majeur à Beyrouth et en faisant le distinguo entre la branche politique et la branche militaire du Hezb.
Si cette dernière reste toujours sur la liste des organisations terroristes stigmatisées par le Royaume-Uni, Londres a proposé un dialogue au niveau souhaité par le parti, que ce soit entre l'ambassadrice Frances Guy et les députés du Bloc de la fidélité à la résistance (comme cela s'est passé le 9 janvier dernier lorsque la diplomate britannique avait assisté à une réunion de la commission parlementaire des AE en présence du député Ali Ammar, ou entre des diplomates de rang inférieur avec des cadres du Hezbollah. Le ministre Mohammad Fneich a proposé dans ce cadre le nom de Nawwaf Moussawi comme interlocuteur privilégié - on ne connaît pas encore la réponse de la chancellerie britannique...
Il n'en reste pas moins que le parti de Dieu a accueilli très positivement, notamment par la voix de son n° 2, Naïm Kassem, la proposition de la Grande-Bretagne ; des contacts sont prévus entre les deux parties afin de fixer un mécanisme pour le dialogue. Les Britanniques ont bien précisé leur but : convaincre le parti de Dieu d'œuvrer sur le plan politique sans recourir à la violence. Le chef de la diplomatie britannique David Miliband est davantage entré dans les détails lorsqu'il était à Beyrouth, en demandant que le Hezbollah parvienne à appliquer stricto sensu la résolution 1701, qui appelle au désarmement de toutes les milices, libanaises soient-elles ou pas.
Certains pôles du 8 Mars ont jugé que le secrétaire d'État adjoint p.i. pour les Affaires du P-O, Jeffrey Feltman, se comporte comme lorsqu'il était l'ambassadeur de son pays à Beyrouth, qu'il est très partial et qu'il penche nettement en faveur de l'alliance du 14 Mars - ne serait-ce qu'à l'aune de ses rencontres avec les responsables de la...
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