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Liban - Correspondance

Table ronde à Washington sur le Liban et la paix régionale

Le programme « Dialogue US-Liban » initié par le « Think Tank » Aspen Institute, en collaboration avec la Lebanon Renaissance Foundation , a porté hier sur le rôle du Liban dans une paix régionale globale. Ce sujet a été discuté autour d'une table ronde qui a réuni l'envoyé spécial des Nations unies au Moyen-Orient, Terjé Roed-Larsen, le vice-président du parti Kataëb, Sélim Sayegh, et le député Misbah Ahdab, avec pour modérateur le chef du bureau d'al-Arabiya, notre confrère d'an-Nahar, Hicham Melhem.
Le Liban est incontestablement un élément essentiel dans l'établissement d'une paix durable au Moyen-Orient. Le problème palestinien, le conflit israélo-syrien, les tensions israélo-iraniennes, la rivalité sunnito-chiite et autres discordes se reflètent dans le pays du Cèdre. Autant de facteurs qui ont été abordés lors de cette table ronde qui a porté son attention sur les obstacles et les opportunités que le Liban présente au regard des différentes trajectoires du processus de paix. De même qu'ont été évoqués les problèmes à soulever afin de paver la voie menant à la paix au Liban.
Il a d'abord été question de l'éventuel dialogue de la nouvelle administration américaine avec l'Iran et la Syrie à la lumière des nouvelles données de la région, impliquant les forces modérées et les forces extrémistes. Le Liban, pour sa part, joue actuellement la carte de la modération qu'il voudrait voir gagnante aux prochaines élections législatives. Les personnes présentes à ce débat ont reconnu que ce gain serait aussi bénéfique pour le Liban que pour le Moyen-Orient. Et à cette fin, l'aide de la communauté internationale demeure vitale, même si les Libanais ne ménagent pas leurs efforts pour dépasser et l'extrémisme sunnite et l'extrémisme chiite. Quant à la libération de Ghajar et des fermes de Chebaa, les avis étaient partagés. Si certains ont reconnu que ce serait là le moyen d'amener le Hezbollah à ne plus utiliser ses armes, d'autres ont mis en relief la difficulté d'en arriver là. Avant d'appliquer la résolution des Nations unies relative à ce sujet, il faut, comme on le sait, reconnaître la libanité de cette enclave et passer donc par la Syrie. Et c'est là où le bât blesse. Un autre point d'interrogation : faut-il œuvrer pour une solution globale aux différents conflits ou opter pour les négociations bilatérales ?
Par ailleurs, il semble qu'il y ait une certitude : rien ne pourra arrêter le tribunal à caractère international qui doit juger les assassins de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri ni ralentir son cours normal. S'ils devaient avoir lieu, les marchandages auraient dû être faits avant la mise en place du tribunal.

Kahwagi reçu par Feltman
Signalons, par ailleurs, que le secrétaire d'État adjoint pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, a reçu hier à Washington le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, à qui il a réaffirmé le soutien des États-Unis au Liban.
La conjoncture sur la scène libanaise, sous l'angle de la situation du Hezbollah et du soutien syrien aux organisations qualifiées par Washington de terroristes, a également été au centre d'un entretien que M. Feltman a eu hier matin avec l'ambassadeur de Syrie à Washington, Imad Moustapha.
Une source officielle du département d'État a précisé que M. Feltman a fait part à l'ambassadeur syrien de l'inquiétude de l'administration US « quant au soutien par la Syrie de groupes et de réseaux terroristes, et de la poursuite de son programme d'armement nucléaire et non conventionnel, de son interférence dans les affaires libanaises et de la dégradation du respect des droits de l'homme » en Syrie.
Il convient d'indiquer dans ce cadre que la secrétaire d'État Hillary Clinton a mis en quelque sorte les pendules damascènes à l'heure américaine en déclarant : « Il est trop tôt pour dire s'il y aura un dégel dans les contacts avec la Syrie. »
Le programme « Dialogue US-Liban » initié par le « Think Tank » Aspen Institute, en collaboration avec la Lebanon Renaissance Foundation , a porté hier sur le rôle du Liban dans une paix régionale globale. Ce sujet a été discuté autour d'une table ronde qui a réuni l'envoyé...
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