Feltman et Moustapha reprendront langue aujourd’hui

Dans un geste destiné à amorcer la crispation, qui dure depuis un certain temps entre les deux gouvernements, le département d'État avait demandé la semaine dernière à l'ambassadeur de Syrie à Washington, Imad Moustapha, de se réunir avec l'un de ses responsables. L'ambassadeur a répondu à cet appel. Une source du département d'État, qui a confirmé hier que l'ambassadeur syrien doit rencontrer aujourd'hui le secrétaire d'État adjoint pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, a aussi précisé que lors de sa séance de confirmation devant le Congrès, Hillary Clinton avait suggéré que « des contacts directs avec la Syrie seraient profitables pour les États-Unis ». Néanmoins, continue cette source, « il y a encore des différences-clés entre nos deux gouvernements, spécialement en ce qui concerne l'appui de la Syrie à des groupes et à des réseaux terroristes, son acquisition d'armes nucléaires et non conventionnelles, son interférence au Liban et la dégradation chez elle du respect des droits de l'homme ».
À la question de savoir si les contacts avec l'ambassadeur syrien se feront sur une base régulière, la source du département d'État répond : « Notre évaluation politique n'ayant pas été encore complétée, je ne peux spéculer sur cela. Cependant, le président Obama et la secrétaire d'État Clinton ont dit qu'il était important pour nous d'engager un dialogue direct avec la Syrie dans le but d'exprimer nos divergences et d'aboutir, éventuellement, à quelque progrès. La Syrie a là l'occasion de démontrer à la communauté internationale son engagement pour la stabilité et la sécurité régionales », conclut cette source.