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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Les katiouchas, un message à Netanyahu et un gros risque pour le Liban

Dans les tirs de roquettes contre Israël, dont les derniers se sont produits samedi, à partir du Liban-Sud, ce sont les réactions politiques israéliennes qui restent les plus dangereuses.
Comme à chaque fois, l'État hébreu a fait assumer à Beyrouth la responsabilité des tirs et a menacé de réagir violemment, non sans avoir riposté en tirant huit obus contre les sources de tirs, ignorant parfaitement les réactions indignées des responsables libanais ainsi que celles des habitants du village jouxtant le champ à partir duquel les roquettes ont été lancées. Ces derniers ont sans ambages accusé des « agents israéliens » d'avoir lancé les roquettes, blanchissant indirectement le Hezbollah de toute implication dans cette affaire « parce que l'heure est aux préparatifs des législatives et non pas au lancement de roquettes ».
Des sources diplomatiques, dont les pays sont représentés au sein de la Finul, se sont arrêtées sur le fait que les katiouchas ont été tirées contre Israël, près de 48 heures après la nomination de Benjamin Netanhyahu à la tête du nouveau gouvernement israélien. Il y ont vu un message adressé au nouveau Premier ministre israélien, un test de ses réactions, sans pouvoir pour autant déterminer la partie coupable.
Celle-ci demeure inconnue, du moins officiellement. Le Hezbollah nie toute implication, des responsables de factions palestiniennes ne cachent pas leur agacement parce qu'ils ont à se disculper à chaque tir de roquettes. Seul le chef du PSP, Walid Joumblatt, a laissé entendre que les auteurs des tirs sont connus, sans vouloir en dire davantage mais en précisant que leur objectif est d'améliorer les conditions de négociations avec Israël.
La Finul, autant que les services de sécurité libanais, ne cache pas son incapacité à les démasquer. À chaquer fois, c'est le même scénario qui se répète : le commandant en chef de la Finul, Claudio Graziano, se rend sur les lieux de tirs et donne ses instructions pour accentuer l'état d'alerte dans les rangs de la force multinationale et multiplier les patrouilles. C'est ce qui a permis, il faut le préciser, la découverte en territoire libanais de l'une des deux roquettes lancées samedi contre Israël. Mais ces mesures n'ont pas permis jusque-là de repérer les projectiles avant qu'ils ne soient tirés.
De sources diplomatiques, on s'est étonné de l'incapacité de la Finul dans ce domaine, estimant que le gouvernement devrait attirer l'attention du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, sur cette situation, qui, si elle doit se répéter, pourrait provoquer une nouvelle agression israélienne contre le Liban, sous prétexte d'une protection des habitants des colonies au nord d'Israël. Pour ces sources, le mandat du général Graziano devrait être écourté et tout responsable libanais de sécurité concerné devrait être remplacé à son poste si cette situation se poursuit.
Si le Liban officiel ne réagit pas, le pays risque d'être la cible d'une nouvelle opération militaire israélienne pire que celle de 2006.
Dans les tirs de roquettes contre Israël, dont les derniers se sont produits samedi, à partir du Liban-Sud, ce sont les réactions politiques israéliennes qui restent les plus dangereuses.Comme à chaque fois, l'État hébreu a fait assumer à Beyrouth la responsabilité des tirs et a menacé de réagir violemment, non sans avoir...
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